Trois civils libanais tués par des mines au Liban-sud

Trois civils libanais ont été tués et un quatrième blessé hier dans l’explosion de deux mines placées à la lisière de la «zone de sécurité».
Le Hezbollah a aussitôt rendu l’Etat hébreu responsable de cet attentat et l’a menacé de représailles.
Un berger, âgé de 17 ans, a été tué sur le coup par l’explosion d’une bombe dans un pré proche du village de Majdel Silm et de la position de l’armée israélienne à Talloussa, en bordure du secteur central de la «zone de sécurité».
Deux villageois venant au secours de la victime ont été tués et un troisième a été grièvement blessé par l’explosion d’une deuxième charge placée à proximité.
Ces nouvelles victimes portent à 42 morts et 126 blessés le nombre des civils libanais victimes depuis le début de l’année des affrontements entre l’armée israélienne et le Hezbollah.
Selon un officier de la police libanaise qui a requis l’anonymat, «il s’agit probablement d’un champ de mines israélien autour de la position de Talloussa».
«Nos gendarmes qui se sont rendus sur place ont découvert qu’une troisième charge n’avait pas explosé et que les trois bombes étaient placées en dehors de la zone occupée», a-t-il ajouté.
Le responsable du Hezbollah au Liban-Sud, cheikh Nabil Qaouq, a imputé à Israël la mort des trois civils libanais. «L’ennemi israélien est responsable de l’attentat à l’explosif qui a tué trois victimes innocentes. La résistance lui fera payer le prix de son crime», a-t-il déclaré à l’AFP.

Expulsion d’un
Libano-Américain

Signalons, sur un autre plan, qu’un Libanais détenteur de la nationalité américaine ainsi que son épouse et leurs deux enfants ont été expulsés hier de la «zone de sécurité».
Des miliciens de «l’Armée du Liban-Sud», conduits par un officier israélien, ont notifié à Nabil Beydoun, 44 ans, qu’il était «indésirable» dans la zone occupée.
Nabil Beydoun a quitté sa bourgade de Bint Jbeil, en compagnie de son épouse et de leurs deux enfants âgés de six et quatre ans, et s’est rendu dans la ville de Tyr.