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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

La proposition israélienne de retrait du Liban Boueiz : Beilin n'est pas un interlocuteur

Le chef de la diplomatie Farès Boueiz a déclaré hier qu’il aurait souhaité que la proposition de retrait unilatéral du Liban faite mardi par Yossi Beilin, membre du parti travailliste israélien, eut été faite alors que ce dernier était membre du gouvernement.
«Nous aurions souhaité qu’il présente ce plan alors qu’il se trouvait au pouvoir car nous ne considérons pas que M. Beilin soit aujourd’hui un interlocuteur puisqu’il se trouve dans l’opposition» israélienne, a estimé M. Boueiz lors d’une conférence de presse.
«Le plan soumis par Yossi Beilin en sa qualité d’opposant ne représente pas une proposition officielle du gouvernement israélien», a-t-il ajouté, écartant la possibilité qu’il s’agisse d’un «ballon d’essai» israélien.
M. Boueiz a néanmoins accueilli «favorablement» la proposition faite par l’ancien ministre chargé du processus de paix dans le gouvernement de M. Shimon Pérès, d’appliquer la résolution 425 de l’ONU.
M. Beilin a présenté mardi un plan de retrait de l’armée israélienne du sud du Liban qui fait explicitement référence à cette résolution.
M. Boueiz a toutefois relevé une contradiction entre l’absence de conditions pour un retrait, stipulée par l’ONU, et celle mentionnée dans le plan Beilin. Il faisait allusion à la nécessité, soulignée par l’ancien ministre israélien, de «s’assurer que les membres de l’Armée du Liban-Sud (ALS) ne soient pas victimes de vengeances après le retrait».
La proposition de M. Beilin, fondateur en septembre dernier d’un «mouvement pour un retrait pacifique du Liban», avait été évoquée mardi soir par le premier ministre Rafic Hariri avec l’ambassadeur américain au Liban, Richard Jones, qui a jugé qu’il n’existait pas actuellement de «données sérieuses» en vue d’un retrait israélien.
Elle intervient alors qu’un débat sur un retrait existe au sein du commandement de l’armée israélienne. Trente-neuf soldats israéliens ont été tués depuis le début de l’année et 98 autres blessés, soit le bilan le plus lourd pour Israël depuis 1985.

Les relations avec
l’Irak

Par ailleurs, au cours de sa conférence de presse, M. Boueiz a écarté la possibilité d’une reprise des relations diplomatiques avec l’Irak dans un avenir proche. «Nous considérons que le rétablissement de relations normales, sur les plans économique et humain, doit précéder toute tentative de renouer diplomatiquement», a-t-il dit.
«Tout ce qui se passe à l’heure actuelle, c’est que nous tentons de réactiver les échanges économiques dans les limites du cadre posé par les Nations Unies», a-t-il dit, dans une allusion à la résolution «pétrole contre nourriture» qui autorise l’Irak à exporter une partie de son brut pour financer l’achat de produits de première nécessité.
Sur le plan intérieur, M. Boueiz, interrogé sur sa position à l’égard du plan d’assainissement financier en cours d’examen, a indiqué qu’il était favorable à la partie de ce document relative aux mesures d’austérité.
Il s’est toutefois montré hostile au projet d’endettement extérieur, estimant que les responsables n’avaient pas le droit de «charger de ce fardeau» le prochain régime (présidentiel).
Le chef de la diplomatie Farès Boueiz a déclaré hier qu’il aurait souhaité que la proposition de retrait unilatéral du Liban faite mardi par Yossi Beilin, membre du parti travailliste israélien, eut été faite alors que ce dernier était membre du gouvernement.«Nous aurions souhaité qu’il présente ce plan alors qu’il se trouvait au pouvoir car nous ne considérons pas...