Il a examiné avec le CNA l'interview de Tamraz à la LBCI Sabeh : les médias ne devraient pas promouvoir l'image des collaborateurs

La réunion qui a groupé hier le ministre de l’Information, M. Bassem Sabeh, et les membres du Conseil national de l’audiovisuel aura porté essentiellement sur l’interview de M. Roger Tamraz retransmise jeudi dernier par la «LBCI» dans le cadre de son émission «Kalam el Nass».
A l’issue de la réunion, M. Sabeh a déclaré que les médias ne devaient en aucun cas «promouvoir l’image odieuse d’individus fiers de leur collaboration avec le Mossad israélien». Selon lui, ces médias ne doivent pas oublier leur responsabilité qui consiste à protéger «la société libanaise de la corruption morale et politique».
Au terme d’un entretien avec le président de l’assemblée nationale, M. Nabih Berry, le ministre de l’Information devait par ailleurs nommément accuser la «LBCI» dans cette affaire. A la question de savoir en quoi consistait l’infraction de cette chaîne, M. Sabeh a déclaré: «Un brigand notoire qui fait la promotion de la collaboration avec le Mossad israélien a été présenté sur cette chaîne comme un héros national et comme un ange». Pourtant, lui a-t-on fait remarquer, la «LBCI» a annoncé cette interview avant sa retransmission; pourquoi ne pas avoir agi alors?
M. Sabeh a évité de répondre à cette question, affirmant qu’il ne cherchait pas à s’engager dans «une polémique avec un média». «Mais il est de notre devoir de nous protéger contre l’agression de certaines figures immondes, nuisant à l’information», a-t-il ajouté.
Le ministre de l’Information s’est entretenu avec le procureur général de la République, M. Adnan Addoum, au sujet de «certaines infractions dans le domaine de l’information».
Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion qu’a présidée M. Sabeh, le Conseil national de l’audiovisuel a rappelé la nécessité de fermer les médias qui continuent d’émettre sans licence. Il a en outre mis en garde les chaînes de télévision contre «tous les programmes qui pourraient nuire à la moralité publique et mettre en danger les valeurs de la société libanaise», soulignant la nécessité de respecter le cahier des charges qui définit les conditions de travail des chaînes de télévision.
après son entrevue avec le président Berry, M. Sabeh devait rappeler le tollé suscité dans les milieux spirituels par les émissions télévisées jugées licencieuses.