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Actualités - CHRONOLOGIE

Adaïmé reçu par Hariri, Berry, Frangié et Hardane Assurance médicale : les hôpitaux privés reviendraient aujourd'hui sur leur décision (photo)

ADAÏMÉ REÇU PAR HARIRI, BERRY, FRANGIÉ ET HARDANE
Le syndicat des hôpitaux privés devrait revenir aujourd’hui sur sa décision de suspendre l’admission automatique des malades bénéficiant d’une assurance médicale. A la lumière de la tournée effectuée hier par son président, le Dr Fawzi Adaïmé, auprès de différents responsables, une assemblée générale extraordinaire sera tenue cet après-midi, à l’issue de laquelle le syndicat proclamera sa position définitive.
Selon le président de la CGTL, M. Ghanim Zoghbi, le contentieux entre les établissements privés et la Caisse nationale de sécurité sociale est d’ores et déjà réglé et les adhérents à la caisse ne seront guère inquiétés par d’éventuelles mesures. C’est que, aussi, la CNSS n’a aucun problème de fonds. Qu’en est-il toutefois de ceux qui sont assurés auprès de compagnies privées? M. Zoghbi, a participé à la plupart des réunions entre une délégation du syndicat des hôpitaux et successivement les présidents Nabih Berry, Rafic Hariri, les ministres de la Santé et du Travail, et a indiqué que les établissements hospitaliers devraient prendre une décision positive à leur sujet.
Entre-temps, alors que le Dr Adaïmé jouait la carte de l’apaisement, réaffirmant sans cesse la disposition des hôpitaux à admettre les cas d’urgence, le président de l’association des compagnies d’assurance, M. Joseph Zakhour, et le directeur de la Caisse nationale de sécurité sociale, M. Abdel Halim Hraïbi, faisaient feu de tout bois contre les établissements hospitaliers privés.
M. Zakhour a accusé le syndicat des hôpitaux de mener une campagne de dénigrement contre les compagnies d’assurance en vue de «les discréditer aux yeux de l’opinion publique». Selon lui, le syndicat tente en réalité de «réserver à certaines compagnies dirigées par un nombre limité d’hommes d’affaires le monopole des services assurés par les compagnies». Il a ajouté: «Le président du syndicat des hôpitaux privés, qui préside d’ailleurs une mutuelle en collaboration avec les compagnies MED NET et CAM, n’a pas caché son intention de supprimer le rôle des compagnies d’assurances médicales. N’a-t-il pas dit, il y a deux jours, que seule une caisse mutuelle est susceptible de régler le problème des soins médicaux au Liban?».
Quant au directeur de la CNSS, il s’est déclaré «surpris» par la décision des hôpitaux privés. «Nous n’avons jamais cessé nos paiements (...) et nous avons couvert 65.000 cas en l’espace de sept mois, cette année, ce qui nous a coûté 60 milliards de livres», a-t-il dit au terme d’une réunion à laquelle ont également participé le ministre du Travail, M. Assaad Hardane, et une délégation du syndicat des hôpitaux privés conduite par le Dr Adaïmé.
«Le problème, a précisé M. Hraïbi, est que les hôpitaux veulent accélérer les opérations de remboursement. Mais si ces établissements ont des revendications, les assurés en ont aussi». Il devait lancer une sévère mise en garde aux hôpitaux qui refuseraient d’admettre les adhérents à la CNSS, déclarant: «Nous n’hésiterons pas à résilier notre contrat avec l’hôpital qui prendrait de telles mesures».
«J’insiste sur le fait qu’il n’y a aucun litige fondamental avec la CNSS», a-t-il encore souligné, avant de poursuivre: «Il y a des problèmes administratifs mineurs dont se plaignent les hôpitaux, en l’occurrence le retard mis dans le versement des montants à rembourser. Cela est dû au manque de fonctionnaires et aux congés d’été au sein de l’administration».

La tournée de Adaïmé

Pour en revenir à la tournée effectuée par la délégation du syndicat des hôpitaux auprès des responsables, le Dr Adaïmé s’est défendu une fois de plus, après son entrevue avec le chef du Législatif, de «toute arrière-pensée politique» dans la décision de suspendre l’admission automatique des malades bénéficiant d’une assurance. D’autre part, il a fait état de «promesses» faites par les différents responsables quant au remboursement des montants dus aux établissements hospitaliers depuis 1995.
En réponse à une question, le Dr Adaïmé a en outre conseillé aux compagnies d’assurance privées «insolvables» de renoncer à assurer leurs clients, et à ceux-là de ne plus traiter avec ces compagnies.
Le président du syndicat a enfin affirmé que les hôpitaux privés ont été «contraints» de prendre la décision de refuser l’admission automatique des malades bénéficiant d’une assurance médicale.
Le Dr Adaïmé a adopté un ton tout aussi rassurant à l’issue de la rencontre avec le premier ministre. Rappelant que l’assemblée générale du syndicat tiendra cet après-midi, à 14h30, une réunion extraordinaire, il a déclaré: «Nous espérons parvenir à cette occasion à des solutions satisfaisantes pour toutes les parties». Le Dr Adaïmé a déclaré par ailleurs que des contacts seront prochainement entrepris pour un règlement du contentieux avec les compagnies d’assurance privées.
D’autre part, au terme de l’entretien avec le ministre de la Santé, M. Frangié, le président du syndicat des hôpitaux a annoncé la tenue d’une conférence de presse, demain matin, au ministère «pour l’annonce de toutes les mesures qui auront été prises dans l’intérêt du citoyen».
Enfin, le président de la commission parlementaire de la Santé et des Affaires sociales, M. Riad Sarraf, a convoqué les membres de la commission à une réunion qui se tiendra jeudi au siège de l’Assemblée nationale et qui portera sur la décision des hôpitaux privés.
ADAÏMÉ REÇU PAR HARIRI, BERRY, FRANGIÉ ET HARDANELe syndicat des hôpitaux privés devrait revenir aujourd’hui sur sa décision de suspendre l’admission automatique des malades bénéficiant d’une assurance médicale. A la lumière de la tournée effectuée hier par son président, le Dr Fawzi Adaïmé, auprès de différents responsables, une assemblée générale...