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Actualités - CHRONOLOGIE

Pour forcer le gouvernement à faire pression sur le Hezbollah Un ministre israélien propose de bombarder Beyrouth..

Bombarder Beyrouth, en réduire à néant l’infrastructure, ce sont des solutions extrêmes que certains responsables israéliens envisagent, pour mettre un terme à la guerre d’usure qui leur est livrée, au Sud, et dont ils ne savent comment sortir. Ces attaques, selon ces responsables, devraient contraindre les autorités à faire pression sur le Hezbollah, afin qu’il mette fin aux opérations de résistance.
L’idée d’un bombardement de l’infrastructure de Beyrouth vient du ministre israélien de la Sécurité intérieure, Avigdor Kahalani.
«Il faut qu’il n’y ait plus d’eau, d’électricité et de lignes téléphoniques à Beyrouth, à chaque fois que nos forces sont attaquées au Liban-Sud par le Hezbollah», a déclaré hier M. Kahalani, dont les propos sont rapportés par l’AFP.
«Nous devons le faire immédiatement, après chaque attaque. Le gouvernement libanais sera ainsi obligé d’envoyer son armée au Liban-Sud pour maintenir le calme, s’il veut que Beyrouth continue à être un petit Paris», a ajouté le ministre, qui estime que le conflit «mine la force de résistance d’Israël».
M. Kahalani a une nouvelle fois proposé qu’une force multinationale se déploie au Liban-Sud, à la place de l’armée israélienne.
«Si les attaques se poursuivent ensuite, il nous restera toujours la possibilité d’entrer à nouveau au Liban», a poursuivi M. Kahalani, qui préconise des négociations «directes ou indirectes avec le Hezbollah».
Israël, qui a encore perdu deux militaires dimanche au Liban, voit le moral de sa population de plus en plus sapé par la guerre d’usure qui l’oppose au Hezbollah.
«La société israélienne manifeste des signes de fatigue évidents et cherche des réponses nettes, simples et rapides au conflit du Liban, qu’il est impossible de fournir», avait déploré dimanche le chef d’état-major, le général Amnon Shahak.

Renoncer aux engins piégés

Par ailleurs, le quotidien Haaretz a révélé hier qu’Israël a proposé que son armée et le Hezbollah renoncent d’un commun accord à l’utilisation d’engins piégés.
«Cependant, la Syrie et le Liban se sont opposés à la proposition, lors d’une réunion du comité international de surveillance des accords de cessez-le-feu au Liban-Sud», selon le Haaretz, qui cite le général David Tzur, commandant de l’unité de liaison de l’armée israélienne avec les forces étrangères.
«Israël a proposé aux représentants syrien et libanais au comité de surveillance d’annexer une clause au document original (de cessez-le-feu) selon laquelle Israël et le Hezbollah renonceraient à poser des engins piégés sur les bords des routes au Liban-Sud», a affirmé le général Tzur au quotidien. Il n’a pas précisé la date de cette proposition.
Israël «est très perturbé par la question des charges explosives sur le bord des routes», a ajouté le général.
«Le Hezbollah a développé des méthodes pleines d’innovations et leur arme la plus efficace est la charge explosive», selon un autre officier supérieur cité par le quotidien.
Aux termes des accords de cessez-le-feu de 1996, conclus après des bombardements israéliens intensifs du Liban, Israël et le Hezbollah s’étaient engagés à épargner les civils. Le comité de surveillance des accords comprend les Etats-Unis, la France, la Syrie, le Liban et Israël.
Bombarder Beyrouth, en réduire à néant l’infrastructure, ce sont des solutions extrêmes que certains responsables israéliens envisagent, pour mettre un terme à la guerre d’usure qui leur est livrée, au Sud, et dont ils ne savent comment sortir. Ces attaques, selon ces responsables, devraient contraindre les autorités à faire pression sur le Hezbollah, afin qu’il mette...