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Actualités - CHRONOLOGIE

Les unités antiterroristes frappent dans les mosquées près d'Alger (photo)

Les forces de sécurité algériennes ont anéanti samedi, après de longues heures d’intenses fusillades, un commando islamiste de plusieurs hommes, retranché dans la mosquée de Chérarba, dans la périphérie d’Alger.
Cette opération est la seconde à viser une mosquée des quartiers «chauds» d’Alger et sa périphérie, où les groupes armés continuent de posséder des caches et des soutiens, malgré les ratissages fréquents.
L’armée avait investi il y a quelques jours la mosquée d’el-Islah dans le vaste quartier déshérité des Eucalyptus (banlieue sud-est), tout proche de la localité de Chérarba.
Les soldats avaient découvert des armes, des treillis militaires, du matériel de communication et de propagande dans ce lieu de culte devenu un «centre nerveux» d’opérations du Groupe islamique armé (GIA), selon le quotidien La Tribune.
A Chérarba, la petite mosquée nichée au milieu de ruelles a été en partie détruite dans l’assaut, qui aurait fait sept morts dans les rangs des «terroristes», selon des bilans sur place.
Le minaret a été perforé par des roquettes et grêlé d’impacts de balles. La salle de prières est ravagée, encombrée de débris de brique rouge, de faïence, de carreaux. Un ventilateur, pâles détruites, pend encore au plafond.
«Nous avons agi sur renseignements», lâche un policier, treillis ouvert, en sueur sous un soleil de plomb. Ses compagnons, certains en baskets, traits tirés par des heures de combat, finissent d’inspecter les lieux. Quelques femmes voilées passent prudemment à côté.
Sous la salle de prières, le commando disposait d’un abri souterrain, une «casemate», comme on les désigne en Algérie. Une paire de chaussures noircies traînait encore au fond de cette cache, éventrée.
Le commando avait vraisemblablement bénéficié jusqu’alors de complicités, au moins passives. «C’est un nid de terroristes ici», lâche, péremptoire, un policier. «Ne restez pas seul ici, sinon vous allez disparaître en peu de temps».

Un imam abattu
en pleine mosquée

Plusieurs barrages militaires sont disposés entre cette localité et les Eucalyptus, où le GIA a recruté nombre de ses jeunes desperados.
Les mosquées, dont la plupart ont été construites par des habitants eux-mêmes grâce à des dons, avaient été utilisées par le Front islamique du salut (FIS-dissous) comme lieux de propagande politique et points de ralliement lors des manifestations de mai-juin 1991.
Les autorités ont, depuis, interdit toute utilisation des mosquées à des fins politiques et «récupéré» ces lieux de culte en nommant des imams officiels.
Si aucune tuerie collective d’ampleur n’a été signalée au cours des derniers jours dans l’Algérois, la violence continue néanmoins de sévir sans discontinuer et les habitants de nombreux quartiers d’Alger, armés de hache, d’épées de fortune, de cocktails molotov montent toujours la garde de nuit dans la crainte de nouveaux massacres.
Vendredi, un imam, candidat du parti islamiste Ennahda aux élections locales du 23 octobre, a été assassiné par balles dans sa mosquée de Constantine (Est algérien)) sous les yeux des fidèles, lors de la grande prière.
Un inconnu, tête recouverte d’une cagoule, a ouvert le feu avec un pistolet sur Abdeljalill Bourouis, 37 ans, dans la mosquée el-Kef, selon des journaux.
A Alger, dans le quartier de Birmandreis, un policier a été tué par balles, en plein jour, selon des habitants. Ces assassinats isolés — notamment ceux commis dans l’intérieur — ne sont pratiquement jamais rapportés par la presse.
Selon des témoignages d’habitants, au moins six islamistes armés ont d’autre part été tués par les forces de sécurité dans la nuit de jeudi à vendredi à Haouch el-Mokhfi, près de Réghaïa (25 km à l’est d’Alger). Trois autres ont été capturés. (AFP).
Les forces de sécurité algériennes ont anéanti samedi, après de longues heures d’intenses fusillades, un commando islamiste de plusieurs hommes, retranché dans la mosquée de Chérarba, dans la périphérie d’Alger.Cette opération est la seconde à viser une mosquée des quartiers «chauds» d’Alger et sa périphérie, où les groupes armés continuent de posséder des...