A cette occasion, parmi les «personnalités politiques» de l’Antiquité ils pourront contempler l’empereur Hadrien (A.D.117-138). La statue en marbre d’Hadrien provient des fouilles de Tyr, menées sous la direction de feu l’émir Maurice Chéhab, premier directeur général des Antiquités.
La statue d’Hadrien, cuirassé, porte sur la poitrine deux Victoires qui couronnent la ville de Rome, représentée debout sur son symbole: une louve allaitant Romulus et Remus, les légendaires fondateurs de la ville. Des statues identiques étaient élevées en l’honneur de l’empereur Hadrien dans les pays où il séjourna pendant ses voyages à travers l’Empire romain.
Mais Tyr avait une autre raison pour ériger une statue à cet empereur. Paulus de Tyr, rhétoricien habile, fut envoyé en mission à Rome. L’oraison qu’il prononça devant Hadrien eut un tel effet sur l’empereur, que ce dernier conféra à Tyr le titre de «métropole»(1). Ce titre est gravé sur le revers des monnaies de Tyr de cette période, soulignant ainsi la prééminence de la ville sur la cité-Etat voisine, Sidon.
(1) Suidas, s.v. Paulus Tyros. Nina Jidejian, «Tyr à travers les Ages», 1996. S
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