Série de réunions à Baabda consacrées à la situation au sud Jones : la tendance n'est pas à l'escalade (photos)

Les derniers développements au Sud ont fait hier l’objet d’une série d’entretiens au palais de Baabda. Dans ce cadre, le président de la République, M. Elias Hraoui, s’est successivement réuni avec le premier ministre Rafic Hariri, et avec les membres de la délégation américaine auprès du comité de surveillance.

Etaient ainsi présents à cette dernière entrevue: le chef de la délégation, M. Joseph Sullivan, le général Jim Wilson (membre) et l’ambassadeur des Etats-Unis à Beyrouth, M. Richard Jones.
Prenant la parole à l’issue de la réunion, le diplomate américain a notamment indiqué que les entretiens avaient pour but d’encourager «l’échange des points de vue» avec les responsables libanais. Il a en outre déclaré: «Nous cherchons actuellement les moyens d’améliorer l’efficacité du comité de sorte que ses décisions soient respectées par toutes les parties».
En réponse à une question, M. Jones a affirmé qu’il comprenait les appréhensions de certains Libanais concernant les risques d’implantation dans le pays. Il a toutefois précisé qu’il n’avait aucune information à ce sujet.
Réitérant d’autre part la détermination du département d’Etat américain à enregistrer des progrès dans tous les volets du processus de paix, l’ambassadeur des Etats-Unis a indiqué qu’il ignorait la date exacte de l’arrivée au Proche-Orient du secrétaire d’Etat, Madeleine Albright. «Je crois toutefois que la visite aura lieu au mois de septembre. Elle constitue une bonne opportunité non seulement pour un dégel au niveau du volet palestinien mais au niveau aussi de la situation dans l’ensemble de la région», a-t-il dit avant d’ajouter: «Il s’agit donc d’une tournée dans la région dont l’objectif n’est pas un seul volet».
Prié de commenter la visite au Liban du sénateur Robert Kerrey, M. Jones a déclaré que M. Kerrey avait été «très ému par l’aspect humanitaire» de la situation au Sud. Selon l’ambassadeur américain, le sénateur avait été surtout impressionné par les souffrances des civils «à Saïda et ailleurs».
Enfin, en réponse à une question concernant l’état de la sécurité au sud du pays, M. Jones a déclaré: «Il nous semble que la situation oscille entre la tension et le calme, mais je ne vois pas une nette tendance à l’escalade. D’autre part, je sais que toutes les parties ont cherché la semaine dernière à calmer le jeu et à consolider les arrangements d’avril», a-t-il ajouté.
En soirée, MM. Jones et Sullivan ont été reçus par le premier ministre Rafic Hariri.