«Nous voulons la paix et sans cela il n’y aurait pas eu de processus de paix», a déclaré M. el-Assad aux membres de la délégation, selon un communiqué de la présidence syrienne.
«La guerre est très répugnante et nous espérons ne pas arriver à une situation pire que celle à laquelle nous sommes parvenus», a-t-il ajouté.
«Personne n’aime la guerre, mais les victimes de l’injustice veulent qu’elle soit levée et les victimes de l’occupation veulent qu’elle finisse», a ajouté le président syrien.
Le chef de l’Etat syrien a réaffirmé que son pays «n’abdiquera jamais et n’acceptera qu’une paix juste et globale», selon la même source.
Israël a occupé le plateau du Golan syrien en 1967 et l’a annexé en 1981. Damas exige sa restitution intégrale pour faire la paix avec l’Etat hébreu.
C’est la première fois depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948 que le président el-Assad s’adressait à une délégation d’Arabes israéliens.
La délégation, conduite par le maire de la ville arabe israélienne de Chfaram, Ibrahim Nimr Hussein, compte, outre six parlementaires, des chefs de municipalité, des intellectuels et des journalistes.
Le président syrien a qualifié de «complexe» la situation actuelle dans la région, accusant le premier ministre israélien de droite Benjamin Netanyahu d’avoir «renié les engagements pris par le gouvernement travailliste de Yitzhak Rabin», assassiné par un extrémiste juif en 1995.
Selon M. el-Assad, la Syrie et les travaillistes israéliens étaient «parvenus à des résultats fondamentaux, dont un (engagement de) retrait israélien du Golan».«Celui qui renie ce qui a été réalisé ne veut pas la paix», a affirmé M. el-Assad. «Nous avons fait des progrès sur la voie de la paix et on ne peut pas nous faire revenir quatre ans en arrière», a-t-il ajouté.Un membre de la délégation, le député travailliste Saleh Tarif, a indiqué mardi à la radio israélienne que le président el-Assad a répondu favorablement à un message de paix que lui a adressé le chef de l’opposition travailliste israélienne Ehud Barak.
Selon lui, le chef de l’Etat syrien a déclaré que son pays «peut faire la paix avec Israël si les travaillistes accèdent au pouvoir, car ce parti est tenu par les engagements pris par Yitzhak Rabin». (AFP)
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