Commentant «les propos du ministre de l’Information, M. Bassem el-Sabeh, selon lequel il est du droit du Conseil des ministres de mettre ou de ne pas mettre à exécution la décision du Conseil d’Etat concernant la suspension de la censure sur les bulletins d’informations émis par satellite», le Rassemblement national a souligné qu’«il est, en vertu de la loi, du devoir de l’autorité d’appliquer les décisions du Conseil d’Etat». «Au niveau politique, a-t-il ajouté, la non exécution par l’Exécutif des décisions de la Justice constitue un coup porté à l’unité de l’Etat, à ses institutions et à ses lois ainsi qu’un encouragement à ne pas respecter la loi».
«Comment peut-on en effet amener les citoyens à respecter la loi et à assumer leurs devoirs lorsqu’une partie de l’Etat ne respecte pas les décisions de l’autre partie comme si nous nous trouvions confrontés à des mini-Etats et à des prises de position contradictoires?», s’est demandé le Rassemblement national qui a dénoncé «les violations continuelles par les gens du pouvoir de l’indépendance de la justice, la marginalisation des institutions et le sabordage du principe même de la séparation des pouvoirs».
Le Rassemblement national a par ailleurs condamné «la liquidation des médias audiovisuels indésirables» et «la limitation de l’octroi des licences aux gens du pouvoir et à leurs satellites». Il s’en est ensuite pris au pouvoir «qui maintient l’épée de Damoclès suspendue au-dessus des têtes afin de semer la terreur et de servir ainsi la situation du fait accompli». «De telles exactions visent la vocation même du Liban et son rôle au niveau régional. Elles menacent en outre le caractère même du Liban et son avenir», a ajouté le Rassemblement national qui a réaffirmé sa «solidarité avec la presse libre».
Sur un autre plan, le Rassemblement national a réitéré son «attachement à la programmation du retour des déplacés sur base d’un calendrier précis et détaillé». «Les Libanais en ont assez des déclarations et des généralités. Ils ont été déçus par nombre de promesses restées sans suites et ils appellent le pouvoir à se placer au niveau de ses responsabilités, à oser annoncer un plan clair et à s’y conformer», a ajouté le Rassemblement national qui a demandé «que cessent les pressions légales et psychologiques sur les déplacés».
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