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Actualités - CHRONOLOGIE

Au lendemain de l'attentat du marché de Jérusalem Palestiniens et israéliens sur le pied de guerre Tel-Aviv menace de faire la chasse aux terroristes jusque dans les territoires autonomes et la police d'Arafat se dit prête au combat (photos)

Au lendemain du choc provoqué dans le pays par le double attentat dans un marché de Jérusalem-Ouest, Israël a accentué la pression sur Yasser Arafat, procédant à l’arrestation de dizaines de Palestiniens et menaçant de faire la chasse aux «terroristes» jusque dans les territoires autonomes. La police palestinienne a riposté en se déclarant prête au combat, ce qui a fait monter la tension à un point qui a réveillé les craintes d’un dérapage qui pourrait très vite se révéler incontrôlable .
Le premier ministre israélien a affirmé que les forces de sécurité n’hésiteraient pas à «agir contre le terrorisme» si nécessaire dans les zones autonomes palestiniennes. Il a de nouveau exigé de l’Autorité palestinienne qu’elle prenne des mesures énergiques pour empêcher des attaques contre Israël, affirmant que, «sans de telles mesures», le processus de paix «ne pourrait pas redémarrer». Mais dans le même temps, M. Netanyahu a appelé ses concitoyens à ne pas se livrer à des actes de vengeance.
Le conseiller du chef du gouvernement David Bar-Illan a lui aussi affirmé que «la décision officielle est tout à fait claire. Si Israël y est contraint, c’est-à-dire si l’Autorité palestinienne ne fait pas ce qu’elle est censée faire contre les terroristes, Israël le fera»,
«Israël pénétrera si nécessaire dans les zones contrôlées par l’Autorité palestinienne pour y arrêter les terroristes», a-t-il souligné.
Les militaires qui entreraient dans les zones autonomes «n’en ressortiraient pas, ils peuvent en être sûrs», a aussitôt riposté le chef de la police palestinienne, le général Ghazi Jabali, objet d’un mandat d’arrêt lancé par Israël.
«Nous ne leur permettrons pas d’entrer dans les zones contrôlées par l’Autorité palestinienne», a déclaré le général au cours d’une conférence de presse.
A Hébron, le chef de la police palestinienne de la ville, le général Tarek Zeid, a déclaré aux journalistes que ses troupes étaient «prêtes à lutter jusqu’à la mort» pour empêcher des opérations israéliennes en zones autonomes.
Le chef de la sécurité préventive palestinienne en Cisjordanie, le colonel Jibril Rajoub, a été cité par «La Voix de la Palestine» en déclarant lui aussi que ses troupes empêcheraient les forces israéliennes de pénétrer dans les zones autonomes.

Identification

Jeudi, l’Etat hébreu a annoncé que ses services de sécurité avaient identifié les deux militants du mouvement intégriste Hamas venus de Cisjordanie qui auraient perpétré le double attentat suicide. Les deux suspects sont Saad Sadeq Tall et Majed Qaïsiya, tous deux âgés d’une vingtaine d’années. Originaires de la localité de Dahariya, près de Hébron en Cisjordanie, et connus comme étant des militants du Hamas, ils étaient passés à la clandestinité il y a un an.
Le chef de la police israélienne Assaf Hefetz a cependant affirmé qu’il fallait attendre la confirmation des analyses génétiques effectuées sur les cadavres des deux kamikazes pour être sûr de leur identité. «Nous n’avons pas encore la certitude», a-t-il déclaré.
«Les restes d’une carte d’identité de l’un d’entre eux ont été retrouvés sur les lieux de l’attentat», a affirmé le ministre de la Sécurité intérieure, Avigdor Kahalani.
L’attaque a fait, outre les deux kamikazes, 13 morts et plus de 150 blessés.
Les parents des deux suspects ont été convoqués à l’institut médico-légal de Tel-Aviv pour les identifier mais ont refusé, selon la radio israélienne. Des prélèvements de sang ont été effectués pour confirmer l’identification.
Les forces de sécurité avaient auparavant appréhendé à Dahariya la mère de Saad Tall, ses trois frères ainsi que le père et la mère de Majed Qaïsiya et ses deux frères, selon des sources palestiniennes. Ils ont tous été relâchés dans l’après-midi.
Dans la journée, Israël a arrêté des dizaines de Palestiniens des territoires autonomes. La police palestinienne a, elle aussi, arrêté des dizaines de militants intégristes dans les zones autonomes, selon un responsable des services de sécurité palestiniens.
Israël craint une poursuite des attentats. La police, qui a déployé d’importants effectifs dans les secteurs sensibles, a appelé l’opinion «à la retenue et à la plus extrême vigilance».
Dans le marché de Jérusalem, qui a rouvert ses portes jeudi, des dizaines de policiers et gardes-frontières équipés d’armes automatiques patrouillaient.
Le premier ministre israélien a estimé que Yasser Arafat n’avait «rien fait du tout» pour prévenir la violence. «J’insiste pour que la paix soit réelle et cela commence par la bataille d’Arafat contre le terrorisme», a déclaré M. Netanyahu.
«C’est ce que la communauté internationale, la Communauté européenne ont maintenant l’obligation d’exiger. Elles ne l’ont pas fait jusqu’à présent, affirme le chef du Likoud. Il est grand temps que le monde entier se joigne à moi pour formuler cette exigence simple. Ce sont des exigences de paix».
Selon Netanyahu, l’Autorité palestinienne «en a pris très à son aise» avec les accords de paix signés en 1993.
La paix, selon lui, n’a aucun sens si les agresseurs sont en mesure d’opérer à partir du territoire de «votre partenaire de paix qui ne fait rien du tout pour empêcher cela». «Cela doit changer», a-t-il souligné.
Au lendemain du choc provoqué dans le pays par le double attentat dans un marché de Jérusalem-Ouest, Israël a accentué la pression sur Yasser Arafat, procédant à l’arrestation de dizaines de Palestiniens et menaçant de faire la chasse aux «terroristes» jusque dans les territoires autonomes. La police palestinienne a riposté en se déclarant prête au combat, ce qui a fait...