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Actualités - CHRONOLOGIE

Dans une déclaration à Vienne Boueiz répond à Hariri : ne pas mêler la Syrie aux questions internes

Le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, qui devait rentrer hier à Beyrouth, a décidé de prolonger son séjour à Vienne en vue de poursuivre ses contacts avec les hauts responsables autrichiens entamés au début de la semaine dernière. La délégation qui l’accompagnait est rentrée hier au Liban.
Dans une déclaration à la presse samedi en Autriche, M. Boueiz a répondu au chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, qui avait laissé entendre, lors d’une émission télévisée, mercredi dernier, que la plupart des opposants qui contestent sa politique expriment en fait leur hostilité à la Syrie.
M. Boueiz a mis en garde M. Hariri contre «le danger que représente ce genre de propos». «Le premier ministre doit être conscient du danger qui découle du fait de mêler les relations avec la Syrie aux questions internes, a dit le chef de la diplomatie. Cela risque de faire croire aux gens que la Syrie assume une partie de la responsabilité dans la crise économique qui secoue le pays».
Soulignant que M. Hariri avait reconnu l’existence d’un problème économique et l’importance du déficit budgétaire, M. Boueiz a déclaré: «Je me demande pourquoi certains membres de la cour (de M. Hariri) persistent à dire que tout va bien dans le pays et que la dette ne pose pas un problème? Cela me renforce dans ma conviction qu’il faut régler au plus vite la crise économique avant qu’il ne soit trop tard».

Le rôle de l’U.E. dans
le processus de paix

Par ailleurs, au cours d’une conférence de presse tenue samedi à Vienne, le chef de la diplomatie a notamment indiqué que les entretiens avec les dirigeants autrichiens étaient d’autant plus importants que ce pays «tente de jouer un rôle politique efficace dans le cadre de l’Union européenne» en vue de relancer le processus de paix au Proche-Orient. M. Boueiz a critiqué dans ce contexte la politique américaine «toujours favorable à Israël» avant d’appeler l’Europe à s’attribuer un rôle essentiel dans la région. Selon lui, «l’Europe comprend la situation au Proche-Orient beaucoup mieux que d’autres. Elle a donc le droit et le devoir d’y intervenir en vue d’empêcher l’exacerbation des problèmes politiques, économiques et écologiques susceptibles de se répercuter sur elle».
Sur le plan économique, le ministre des AE a déclaré que les pourparlers avaient porté sur les moyens de renforcer les relations entre les deux pays et par l’élaboration de deux projets relatifs à la garantie des investissements et l’interdiction de la double imposition. Les responsables libanais et autrichiens ont également évoqué les possibilités d’une contribution de l’Autriche à de nombreux projets de développement et de reconstruction au Liban, dans les domaines électrique et hydraulique en particulier.
D’autre part, le ministre Boueiz a révélé que les dirigeants autrichiens lui avaient remis un certain nombre de documents historiques concernant la situation du Mont-Liban au XIXe siècle.
Le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, qui devait rentrer hier à Beyrouth, a décidé de prolonger son séjour à Vienne en vue de poursuivre ses contacts avec les hauts responsables autrichiens entamés au début de la semaine dernière. La délégation qui l’accompagnait est rentrée hier au Liban.Dans une déclaration à la presse samedi en Autriche, M. Boueiz a...