Le président de l’Ordre des ingénieurs, M. Assem Salam, le vice-président du rassemblement des ayants droit, M. Fahmi Beydoun, M. Mohammed Moghrabi et M. Constantin Doumani, représentant les propriétaires de l’immeuble Khayat, ont tenu hier une conférence de presse dans ce bâtiment.
Prenant en premier la parole, M. Salam a affirmé que les «abus» dont sont victimes les ayants droit du centre-ville datent de 1990. Il a déploré le fait que, «malgré tous les efforts déployés en vue de s’opposer» à ces abus, «le rouleau compresseur poursuit son œuvre. «Solidere» est ainsi devenu l’un de ces projets grandioses qu’on visite au Liban comme on visiterait le temple de Baalbeck».
De son côté, le vice-président du Rassemblement des ayants droit, M. Fahmi Beydoun, a notamment indiqué que l’immeuble Khayat avait été, il y a environ deux semaines, la cible d’«une agression militaire en bonne et due forme».
L’avocat Mohammed Moghrabi a expliqué dans ce cadre que l’immeuble en question se situe en dehors du périmètre de la société «Solidere» depuis 1994 et devrait être donc «normalement exproprié» par l’Etat. «Les avocats de la société foncière et l’Etat reconnaissent que cet immeuble est en dehors du périmètre de «Solidere», a-t-il encore dit avant de se demander: «Le pouvoir judiciaire craint-il donc cette grande autorité qui occupe les immeubles?»
Par ailleurs, l’Association des nouveaux droits de l’homme dirigée au Liban par M. Elie Abouaoun a adressé une lettre d’appui aux ayants droit du centre-ville, affirmant notamment que «la partialité du pouvoir judiciaire, ainsi que les méthodes souvent violentes et abusives des forces de l’ordre, nous poussent à dénoncer la passivité du gouvernement à régler ces problèmes extrêmement dangereux. La démocratie au Liban ne saurait ressusciter sans une prise de conscience générale», a ajouté M. Abouaoun.
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