La visite, initialement programmée pour le 19 août, aurait été la première au Liban d’une délégation commerciale irakienne depuis la crise du Golfe en 1990 et devait consacrer la reprise des échanges économiques entre les deux pays.
Elle s’inscrivait dans le contexte du rapprochement esquissé depuis quelques mois par Beyrouth en direction de Bagdad, parallèlement à celui opéré par Damas.
La décision du Liban, sous la pression de l’Arabie Séoudite et du Koweït, d’interdire aux athlètes irakiens de pénétrer sur son territoire pour participer aux huitièmes Jeux panarabes, ouverts samedi à Beyrouth, a provoqué la colère de Bagdad.
La presse officielle irakienne a fustigé hier pour le troisième jour consécutif le Liban, accusant son gouvernement de «s’être vendu pour quelques millions de dollars» à l’Arabie Séoudite et au Koweït.
Le Koweït avait menacé de se retirer des Jeux si les Irakiens y étaient admis, en dépit d’une invitation officielle adressée à Bagdad par la Ligue arabe.
Les athlètes irakiens, qui étaient venus à travers la Syrie, sont restés bloqués pendant 36 heures à la frontière syro-libanaise avant de rebrousser chemin samedi soir en direction de l’Irak.
L’affaire avait placé Beyrouth devant un dilemme.
Maalouli réclame
une enquête
M. Michel Maalouli, ancien vice-président de la Chambre, a demandé hier au gouvernement ou au Parlement d’ouvrir une enquête pour déterminer les circonstances et définir les responsabilités dans l’affaire de l’exclusion des athlètes irakiens des VIIIes Jeux panarabes, bien que l’Irak ait reçu une invitation officielle pour participer à cette manifestation.
M. Maalouli a réclamé que les mesures adéquates soient prises à l’encontre des responsables de ce «scandale, afin que les relations puissent être rétablies normalement entre les deux pays frères».
Les plus commentés
Don européen : qui dira quoi lors de la séance parlementaire du 15 mai ?
Le temps des engourdis
Bilan de sept mois de guerre : 1,5 milliard de dollars de dégâts et plus de 350 morts