Dans une interview accordée à l’agence «Al-Markaziah», M. Mansour a estimé que si les propositions de l’Etat hébreu étaient «sérieuses», «pourquoi son armée ne se retirerait-elle pas sans conditions de la Békaa-Ouest et du Sud?». Il a poursuivi: «Israël feint de vouloir évacuer les territoires occupés (...) pour lancer la balle dans le camp de l’Etat libanais».
Réaffirmant encore que le Hezbollah ne remplacera pas l’Etat libanais dans les régions évacuées par Israël, il a indiqué que l’armée libanaise est tout à fait en mesure d’y prendre en charge la sécurité.
Le député a en outre démenti les informations selon lesquelles Jezzine serait en train de se vider de ses habitants avant de «rassurer le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, et toutes les autres notabilités chrétiennes que la résistance n’a aucune hostilité pour le citoyen pacifique (établi dans les zones occupées) quelle que soit sa confession, musulmane ou chrétienne».
A la question de savoir s’il craignait un retrait-surprise des troupes israéliennes, M. Mansour a répondu: «En fait, nous craignons à priori une telle mesure car elle pourrait avoir les objectifs suivants: embarrasser le gouvernement libanais et nos frères syriens en réclamant leur retrait après le leur, et obliger enfin la résistance islamique à cesser ses opérations militaires».
La réouverture de la
voie de Kfarfalous
De son côté, l’ancien ambassadeur du Liban aux Etats-Unis, M. Simon Karam, a pressé l’Etat libanais d’obtenir la réouverture de la voie de passage de Kfarfalous «car une telle mesure bouleverserait l’équation de base établie par Israël en 1985 et qui consiste à obliger les habitants de Jezzine à emprunter une seule voie de passage pour des considérations politiques et confessionnelles», a-t-il précisé.
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