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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Khaddam : les pays arabes qui traitent Israël en ami vont le regretter

DAMAS, 17 Juin (AFP). — Le vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam a demandé mardi aux pays arabes de s’abstenir de traiter Israël en ami alors que certains font l’objet d’agression de la part de l’Etat hébreu.
«Il est inadmissible que certains Arabes traitent l’ennemi en ami au moment où d’autres Arabes (en) subissent les agressions», a-t-il estimé lors d’une rencontre avec des délégations de l’Union des journalistes arabes qui s’est réunie lundi et mardi à Damas au grand complet pour la première fois depuis quinze ans.
«Ceux qui agiront ainsi le regretteront, mais ce sera trop tard», a ajouté M. Khaddam, car «aucun Arabe, qu’il soit citoyen ou dirigeant, ne sera à l’abri de la justice (des peuples) s’il n’agit pas en fonction des espoirs, des intérêts et de la sécurité de la nation arabe», a-t-il prévenu.
M. Khaddam a avancé l’exemple du Chah d’Iran qui «n’avait pas pu trouver un pays où se réfugier après la Révolution islamique en Iran» en 1979 et celui du président zaïrois Mobutu Sese Seku «dont le rôle a pris fin» récemment.
La Syrie a critiqué à plusieurs reprises le Qatar qui a décidé d’accueillir en novembre la 4e conférence économique pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord en présence d’Israël.
La Syrie est opposée à ces rencontres économiques entre Arabes et Israéliens tant que le processus de paix au Proche-Orient n’aura pas réalisé des progrès tangibles.
Sur le rapprochement avec Bagdad, M. Khaddam a précisé que l’ouverture récente de la frontière avec l’Irak, fermée depuis 15 ans, a certes un objectif commercial mais vise aussi à aider ce pays à «faire face à des plans hostiles».
«L’embargo imposé à l’Irak (depuis 1990) vise notamment à faire dépendre ce pays de la Turquie, le conduire au démembrement et pousser les Irakiens au désespoir pour qu’ils acceptent finalement (de traiter) avec Israël», a ajouté M. Khaddam.
Les relations syro-irakiennes, rompues depuis 1980, ont connu «des hauts et des bas», a-t-il ajouté.
La Syrie et l’Irak sont gouvernés par des branches rivales du parti Baas. La frontière entre les deux pays a été rouverte début juin et des contrats ont été signés dans le cadre de l’accord «pétrole contre nourriture» de l’ONU.
M. Khaddam a par ailleurs appelé à établir un partenariat économique arabe pour pouvoir relever deux grands défis: le conflit avec Israël et celui du développement et du progrès.
«Un partenariat arabe est indispensable et constitue une condition à toute association avec l’Europe ou avec d’autres pays», a-t-il affirmé, indiquant que la Syrie mettait au point un document dans ce sens qu’elle soumettra aux huit pays de la déclaration de Damas qui doivent se réunir les 25 et 26 juin à Lattaquié dans le nord de la Syrie.
Ce groupe, créé en mars 1991, dans la foulée de la guerre du Golfe, comprend l’Egypte, la Syrie ainsi que les six monarchies du Golfe: Arabie Séoudite, Koweit, Emirats arabes unis, Oman, Bahrein et Qatar.
«Nous espérons trouver une plate-forme économique à laquelle pourront participer tous les Arabes et aussi un système commun de défense», a-t-il ajouté.
M. Khaddam a par ailleurs jugé «difficile» que le processus de paix israélo-arabe aboutisse dans un proche avenir «à cause de l’état de faiblesse du monde arabe».
«Tant que les Arabes resteront faibles et divisés, il est difficile d’instaurer la paix» avec Israël, a-t-il affirmé, soulignant que «la paix se construit entre Etats égaux en force, autrement ce serait du défaitisme».
DAMAS, 17 Juin (AFP). — Le vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam a demandé mardi aux pays arabes de s’abstenir de traiter Israël en ami alors que certains font l’objet d’agression de la part de l’Etat hébreu.«Il est inadmissible que certains Arabes traitent l’ennemi en ami au moment où d’autres Arabes (en) subissent les agressions», a-t-il estimé lors...