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Actualités - CHRONOLOGIE

Les protagonistes au sein de la CGTL campent sur leurs positions

La crise au sein de la CGTL ne prendra fin qu’avec le verdict du tribunal de première instance à qui il revient de décider si l’élection de la centrale syndicale présidée par M. Ghanim Zoghbi est légale ou non. Jusqu’à présent, aucune solution de compromis ne semble envisagée par les protagonistes. MM. Zoghbi et Abou Rizk campent toujours sur leurs positions.
Interrogé à l’hôpital où il continue à subir une série d’examens médicaux, le chef de la CGTL contestataire déclarait hier: «Si le tribunal décide d’invalider les élections du 24 avril dernier, il est tout à fait naturel que le prochain scrutin se déroule sur base de 22 fédérations et non de 27».
En réponse à une question concernant la présence d’un délégué du ministère du Travail à ces élections, M. Abou Rizk a dit: «Le ministère du Travail ne supervise pas les élections. Il peut uniquement envoyer un émissaire s’il y est invité. Nous lui présentons de notre côté un procès-verbal qu’il est libre d’approuver ou non».
Prié de commenter la position de l’Organisation internationale du Travail à son égard, le chef de la centrale opposante a en outre déclaré: «L’OIT n’a pas à juger de la légalité ou de l’illégalité de la délégation libanaise (présente à Genève). Elle reste attachée à notre légalité et a entrepris des contacts à ce sujet. L’organisation nous reconnaît donc en tant que confédération légale. En revanche, elle n’a publié aucun communiqué dans cette affaire car elle ne dispose pas du droit de reconnaissance». Et de poursuivre: «La présence de la délégation libanaise présidée par M. Ghanim Zoghbi est due à l’intervention du ministre du Travail. Ce sont les gouvernements et non les travailleurs ou les patrons qui nomment les membres de la délégation», a rappelé M. Abou Rizk.
La centrale syndicale reconnue par l’Etat rejoint M. Abou Rizk pour ce qui est du verdict du tribunal de première instance. Quelle que soit la décision du tribunal, le secrétaire général, M. Saadeddine Hmaïdi Sacre, affirme que la CGTL présidée par M. Zoghbi l’acceptera. «Nous sommes ouverts à tous et il y a de la place pour tout le monde autour de la table du Conseil exécutif. Si l’on procède à de nouvelles élections, elles devront se faire conformément à la loi sur la base de 27 fédérations (et non de 22)», a-t-il toutefois ajouté.
Concernant l’attitude de l’OIT, M. Sacre a déclaré: «M. Walid Hamdane (envoyé spécial de l’organisation à Beyrouth) n’a pas reconnu Abou Rizk. Il est venu au Liban pour une mission déterminée: entreprendre une médiation pour la libération d’Abou Rizk».
Dans ce cadre, la centrale opposante a envoyé hier une série de télégrammes à Genève pour remercier tous ceux qui sont intervenus en faveur de M. Elias Abou Rizk, notamment M. Michael Hansen, directeur général de l’OIT, et M. Bill Brett, président du groupe des travailleurs, ainsi que M. Walid Hamdane.
Retour au Liban où la CGTL opposante a publié un communiqué affirmant que son président Abou Rizk est demeuré hier à l’hôpital orthodoxe pour subir des examens médicaux à la suite desquels on décidera de la nécessité ou non de garder M. Abou Rizk à l’hôpital. Celui-ci n’était donc pas en mesure de participer au meeting de solidarité avec la centrale opposante qui s’est déroulé à 18h à Saïda. Selon les dernières informations, M. Abou Rizk se sentait déjà mieux hier soir, sa tension artérielle s’étant stabilisée. A l’issue d’un scanner, les médecins ont toutefois repéré un kyste à proximité de son rein.
Par ailleurs, le responsable syndical a continué à recevoir à l’hôpital un grand nombre de visiteurs venus le féliciter à l’occasion de sa libération. Parmi eux: le chef du parti Kataëb, M. Georges Saadé, et les anciens députés Albert Moukheiber et Pierre Hélou.
Sur le plan judiciaire, l’instruction se poursuit menée par le premier juge d’instruction de Beyrouth, M. Saïd Mirza. Celui-ci a entendu de nouveaux témoins dont le président de la Fédération du Nord, Abdel Ghani Issa.
Entre-temps, les travaux du congrès de l’OIT se poursuivent à Genève et le président de la CGTL reconnue par l’Etat, M. Ghanim Zoghbi, y prendra la parole vendredi prochain pour exposer la crise socio-économique dont pâtissent les travailleurs au Liban. Il abordera aussi l’affaire des élections syndicales controversées pour affirmer dans ce cadre sa détermination à préserver l’unité de la CGTL.
La crise au sein de la CGTL ne prendra fin qu’avec le verdict du tribunal de première instance à qui il revient de décider si l’élection de la centrale syndicale présidée par M. Ghanim Zoghbi est légale ou non. Jusqu’à présent, aucune solution de compromis ne semble envisagée par les protagonistes. MM. Zoghbi et Abou Rizk campent toujours sur leurs positions.Interrogé...