Ici c’est l’inverse, moins on en a plus on s’en vante. Et le retour de la vente à crédit démultiplie ces «signes extérieurs de richesse» que Sanioura, obnubilé par la feuille de paie imposable des petits salariés, ne songe pas à taxer...
Mais le Libanais a toujours vécu, ou survécu, au-dessus de ses moyens. D’une certaine façon d’ailleurs, cela fait partie de son charme, de sa truculence, de son panache de Zorba insouciant...
Reste que ce double phénomène de masse, ne pas compter l’argent tout en respectant ceux qui en ont de trop, masque et facilite une pourriture précise. Il fait en effet le jeu de gens douteux que la certitude d’en être glorifiés pousse à toutes les audaces crapuleuses. En utilisant le cas échéant des paravents, le plus souvent leurs propres femmes, pour se cacher de la loi ou d’autres vautours. Ce qui ne les empêche pas de se vanter — à la télé! — de leurs «bonnes fortunes», devant les gogos prêts à tout leur céder, à tout leur pardonner.
Comme on ne prête qu’aux riches, autant tout leur donner...
J.I.
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