Il a demandé un délai supplémentaire pour présenter des documents Abou Rizk sera entendu vendredi par le procureur Bitar

La grande salle des pas perdus a connu hier un véritable brouhaha avec l’arrivée du chef de la CGTL non reconnue par l’Etat, M. Elias Abou Rizk accompagné du secrétaire général de cette centrale M. Yasser Nehmé et d’un impressionnant groupe d’avocats dirigé par Me Naji Boustany. M. Abou Rizk avait été convoqué par le procureur de Beyrouth, M. Abdallah Bitar, dans le cadre de la plainte portée contre lui pour usurpation de titre par M. Ghoneim Zoghbi, chef de la centrale syndicale reconnue par l’Etat. M. Abou Rizk et ses compagnons sont donc arrivés à dix heures précises mais l’entrevue avec le procureur n’a duré que quelques minutes, le temps de demander un délai pour pouvoir présenter des documents susceptibles de pousser les autorités judiciaires à rejeter la plainte pour des questions de forme.
M. Bitar a accepté d’accorder ce délai à M. Abou Rizk et la prochaine entrevue est fixée au vendredi matin. Ce nouveau rendez-vous sera aussi probablement écourté, le procureur voulant se donner un peu de temps pour étudier les documents que présentera M. Abou Rizk, mais des sources judiciaires bien informées pensent que les choses sérieuses commenceront la semaine prochaine et M. Bitar étant connu pour sa fermeté, il y a de fortes chances qu’il décide de déférer Abou Rizk devant le tribunal... Mais cette éventualité ne semble nullement troubler le chef controversé de la centrale syndicale, qui, tout en refusant de répondre aux questions des journalistes, laisse entendre qu’il s’attend à toutes les éventualités et qu’il a pleinement confiance dans la justice. Il trouve aussi moyen de déclarer son appui à la grève des professeurs demain, mercredi.