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Actualités - CHRONOLOGIE

Rallonge du mandat de la chambre : le cercle de l'opposition parlementaire s'élargit

De plus en plus de députés expriment leur opposition à toute prorogation du mandat de la Chambre partant essentiellement du principe qu’un tel projet, proposé par le gouvernement, est une atteinte à la volonté du peuple qui a choisi ses représentants pour une période de quatre ans seulement.
Après MM. Sélim Hoss, Hussein Husseini, Nassib Lahoud et Boutros Harb, quatre autres députés se sont dits contre une rallonge de huit mois du mandat de la Chambre. Il s’agit du vice-président de la Chambre, M. Elie Ferzli, et de MM. Farid Makari, Abdel Latif Zein, Mansour el-Bone.
M. Ferzli a souligné qu’il est prématuré de soulever à l’heure actuelle la question du mandat de la Chambre, soulignant: «Nous avons été surpris par cette affaire et en cette période alors qu’il était question de proroger les mandats des conseils municipaux et de moukhtars».
Le vice-président de la Chambre a estimé que si le but d’une rallonge du mandat parlementaire est de sauver la saison touristique estivale, rien n’empêche un amendement de la loi électorale de sorte à modifier le mandat du Parlement, à condition toutefois que les prochaines élections aient lieu en l’an 2000. M. Ferzli a en outre estimé qu’une rallonge du mandat parlementaire «ne porte pas préjudice au Conseil constitutionnel» qui avait invalidé, en août 1996, un article de la loi électorale élaboré en ce sens.
M. Farid Makari ne partage pas toutefois son avis. Dans une déclaration qu’il a faite hier, il a estimé que le fait de porter à quatre ans et huit mois le mandat des députés «constitue un nouveau coup porté au Conseil constitutionnel qui avait rejeté une proposition en ce sens et une atteinte à la volonté des électeurs qui ont choisi leurs représentants pour une période de quatre ans seulement».
Tout en soulignant son souci de préserver la saison estivale touristique, le député de Koura a jugé qu’un tel objectif peut être atteint en écourtant le mandat de l’Assemblée nationale.
Quant à son collègue, M. Abdel Latif Zein, il a accusé le pouvoir de «se distraire par des questions secondaires au lieu de s’occuper des problèmes du peuple». Pour lui, le projet d’une rallonge du mandat parlementaire est «une comédie semblable à celle des élections municipales: à peine le rideau est-il tombé sur une comédie, qu’il se lève sur une autre», a-t-il déclaré en se prononçant également pour une réduction du mandat de la Chambre.
De son côté, M. Mansour el-Bone a rejeté le projet dans une conférence de presse qu’il a tenue hier, après s’être interrogé sur l’utilité de la proposition du Conseil des ministres de rallonger le mandat de la Chambre.
De plus en plus de députés expriment leur opposition à toute prorogation du mandat de la Chambre partant essentiellement du principe qu’un tel projet, proposé par le gouvernement, est une atteinte à la volonté du peuple qui a choisi ses représentants pour une période de quatre ans seulement.Après MM. Sélim Hoss, Hussein Husseini, Nassib Lahoud et Boutros Harb, quatre autres...