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Actualités - CHRONOLOGIE

Les Raisins de l'Unité, place du Musée (photo)

Dans toutes les régions du pays, les Libanais, toutes communautés confondues, ont commémoré dans la dignité le massacre de Cana.
A Beyrouth, plus de cinq cents personnes ont exprimé silencieusement leur colère et leur solidarité avec les parents des 105 victimes et avec la souffrance des habitants du Liban-Sud. Jeunes et moins jeunes se sont retrouvés sur le parvis du Musée, à l’appel d’un collectif d’associations civiles des différentes régions qui a baptisé cette manifestation «Les raisins de l’unité», dans une allusion aux «Raisins de la colère», nom donné par Israël à son agression.
Brandissant des drapeaux libanais et des pancartes portant le chiffre 425 (le numéro de la résolution de l’ONU stipulant un retrait israélien inconditionnel du Liban-Sud), les manifestants, qui venaient des différents quartiers de Beyrouth, ont chanté l’hymne national avant d’allumer des cierges.
L’ancien chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, les députés Boutros Harb et Mohammed Youssef Beydoun, le président de la CGTL M. Elias Abou-Rizk, MM. Issam Naaman et Mohammed Kabbani, anciens députés, se sont joints aux manifestants. Aucun discours n’a été prononcé et aucun slogan n’a été scandé.
«Cana est une tragédie qui a soudé les Libanais dans le sang», explique Claude, une jeune fille d’une vingtaine d’années.
«Nous n’avons pas besoin de paroles grandiloquentes pour exprimer notre douleur et notre solidarité avec les parents des victimes et avec toutes les personnes qui souffrent au Liban-Sud», ajoute-t-elle, en précisant que l’année dernière, elle avait participé au rassemblement silencieux qui avait eu lieu place du Musée, quelques jours après le massacre.
Hassan, étudiant à l’AUB, tient des propos similaires. «Cana est un symbole qui appartient à tous les Libanais, quelle que soit leur appartenance sociale ou communautaire, dit-il. C’est le symbole de l’unité retrouvée spontanément par les Libanais et personne ne peut prétendre récupérer à des fins politiques cette commémoration».

Une demi-heure de silence

Une demi-heure de silence «pour ne pas oublier et pour rester unis» et les cinq cents personnes se sont dispersées en se donnant rendez-vous pour l’année prochaine, au même endroit.
Dès jeudi soir, des milliers de personnes ont commémoré le massacre de Cana en allumant des cierges sur les places publiques des principales villes ou sur les balcons de leurs appartements. A Beyrouth, des groupes de jeunes ont allumé des cierges à Abou Taleb (Hamra), le long de la corniche du bord de mer et à Raouché. Même spectacle sur la place du stade municipal.
A Tripoli, Jbeil, Zahlé et Zghorta, les habitants ont allumé des bougies sur les places publiques, alors qu’à Baalbeck, des dizaines de personnes se rassemblaient devant le sérail pour entonner des chants patriotiques avant de se disperser après avoir allumé des cierges à la mémoire des victimes du massacre.
Tout au long de la journée d’hier, des délégations populaires de diverses régions du pays se sont rendues à Cana pour se recueillir sur les tombes des martyrs et y déposer des fleurs et des couronnes.
Des cérémonies commémoratives ont par ailleurs été organisées dans les localités de Chanay et Kobeih (Aley), Sohmor (Liban-Sud) et dans des villages du Chouf ainsi que dans d’autres régions libanaises.
Dans la bande frontalière occupée, des habitants ont allumé des bougies sur les balcons de leurs maisons, notamment dans les localités de Bint-Jbeil et de Marjeyoun.
Dans toutes les régions du pays, les Libanais, toutes communautés confondues, ont commémoré dans la dignité le massacre de Cana.A Beyrouth, plus de cinq cents personnes ont exprimé silencieusement leur colère et leur solidarité avec les parents des 105 victimes et avec la souffrance des habitants du Liban-Sud. Jeunes et moins jeunes se sont retrouvés sur le parvis du Musée,...