Le fonctionnaire, roué de coups et déjà à moitié déshabillé par la foule massée devant ses bureaux n’a eu la vie sauve que grâce à l’intervention d’un détachement de militaires, alerté par la compagnie.
Au début du mois, comme elle en a la coutume dans tout le pays, NITEL avait arbitrairement coupé, par groupes de plusieurs centaines, les lignes de ses abonnés à Akure, capitale de l’Etat d’Ondo, voisin de l’Etat de Lagos.
Cette méthode, peu commune, force les abonnés à se ruer rituellement dans les bureaux de la compagnie pour prouver, facture oblitérée par leur banque à l’appui, qu’ils ont bien payé leurs dernières factures. Ainsi, tous les mois, les abonnés se voient obligés d’abandonner leurs lieux de travail et de se joindre à la cohue des autres victimes du téléphone qui assiègent les bureaux de NITEL. Ce spectacle est ordinaire à Lagos, la capitale économique. Dans le meilleur des cas, la ligne de l’abonné est rétablie dans les quarante-huit heures suivant sa visite dans les bureaux de la compagnie.
Le sous-équipement, l’inefficacité et la corruption de la compagnie sont souvent dénoncés par la presse locale et le gouvernement envisage sérieusement aujourd’hui de la privatiser pour mettre un terme au cauchemar quotidien qu’elle représente pour ses abonnés.
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