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Actualités - CHRONOLOGIE

Les travaillistes reconnaissent le droit des palestiniens à l'autodétermination Peres relance l'idée d'un cabinet d'union nationale

L’ancien premier ministre israélien Shimon Pérès a relancé jeudi l’idée d’un gouvernement d’union nationale comme moyen de remettre sur les rails le processus de paix au Proche-Orient, dans le même temps que son parti reconnaissait le droit des Palestiniens à l’autodétermination.
Une commission du parti travailliste a adopté un article modifiant la charte du parti et prévoyant la reconnaissance du droit à l’autodétermination et à l’établissement d’un Etat palestinien, dont la souveraineté serait toutefois «limitée», notamment pour les forces armées.
Cette commission a également adopté un article sur Jérusalem proclamant que la Ville sainte devait rester «réunifiée sous la souveraineté israélienne» et que les 160.000 Palestiniens résidant dans la partie arabe de Jérusalem, annexée par Israël en 1967, devaient se voir offrir une «autonomie municipale».
Ces deux modifications à la charte travailliste doivent être présentées au congrès du parti, prévu au début juin.
L’an dernier, peu avant les élections générales de mai, le congrès avait supprimé de la charte l’article affirmant que les travaillistes étaient opposés à la création d’un Etat palestinien, mais sans rien mettre à la place.
Le favori à la succession de M. Shimon Pérès, M. Ehud Barak, ancien ministre des Affaires étrangères, a affirmé qu’il préférait la «création d’une confédération jordano-palestinienne», sans toutefois mettre son veto à un Etat palestinien.
Le congrès travailliste doit désigner le successeur de M. Pérès en juin. Quatre candidats sont en lice: M. Barak, l’ancien ministre chargé du processus de paix Yossi Beilin, l’ancien ministre de la Santé Ephraïm Sneh et le député Shlomo Ben Ami.
Actuellement en Corée du Sud, après la Thaïlande, pour une conférence intitulée: «La bataille pour la paix», le chef de l’opposition a affirmé hier: «Notre but n’est pas de former un nouveau gouvernement, mais la paix. Nous devons trouver les moyens d’y parvenir et un nouveau gouvernement d’union nationale pourrait peut-être y aider». M. Pérès a condamné la décision du gouvernement Netanyahu d’installer une nouvelle implantation juive dans la partie arabe de Jérusalem, qui a entraîné toute une série de troubles, dont l’attentat-suicide perpétré vendredi dernier par un Palestinien et qui a tué trois Israéliennes.
«Mon parti estime que c’est une erreur. Cette décision est légale, même au regard des accords d’Oslo, mais nous n’avons pas le droit d’être déraisonnables», a-t-il indiqué.
La semaine dernière, le journal «Yediot Aharonot» avait évoqué la proposition de M. Pérès en faveur d’un gouvernement d’union nationale. Cette initiative a été repoussée par son ancien ministre de la Défense Ehud Barak.
«La paix, comme la guerre, a son prix (...). La difficulté, c’est de convaincre les gens de payer le prix (...). Pour être honnête, je ne suis pas sûr qu’on puisse mettre un terme à la terreur par l’action diplomatique. On peut exiger des Palestiniens 100% d’efforts, mais on ne peut pas exiger 100% de réussite», a insisté M. Pérès, prix Nobel de la paix en 1994.

Interrogé sur la question de Jérusalem, M. Pérès a affirmé que la Ville sainte n’avait jamais été une capitale arabe.

«Nous n’allons pas couper (la ville) en deux. Elle demeurera une (et indivisible) politiquement et ouverte religieusement», a-t-il soutenu.
L’ancien premier ministre israélien Shimon Pérès a relancé jeudi l’idée d’un gouvernement d’union nationale comme moyen de remettre sur les rails le processus de paix au Proche-Orient, dans le même temps que son parti reconnaissait le droit des Palestiniens à l’autodétermination.Une commission du parti travailliste a adopté un article modifiant la charte du parti et...