Pour la troisième fois en deux semaines, les opposants à un texte qui durcit l’arsenal anti-immigration ont repris le chemin de la rue, mais moins nombreux que lors de la première manifestation de 100.000 personnes, le 22 février.
Le cortège s’est formé place Denfert-Rochereau, sur la rive gauche de la Seine, pour gagner la place de la Bastille, sur la rive droite, après avoir emprunté les grands axes du Quartier Latin.
Les manifestants hostiles au texte présenté par le ministre gaulliste de l’Intérieur Jean-Louis Debré répondaient à l’appel de plusieurs dizaines de collectifs, dont le premier a été formé par de jeunes cinéastes.
Les partis de gauche (PS, Pc, Les Verts, la LCR), les syndicats, les associations antiracistes (Mrap, Licra, sos-racisme, etc.) et les deux principaux syndicats étudiants UNEF et UNEF-ID ont appelé à manifester.
La manifestation est menée par l’ancien ministre socialiste Martine Aubry, le professeur de médecine Léon Schwartzenberg ainsi que par des représentants des immigrés sans-papiers et des organisations antiracistes.
Mme Aubry s’est dite déterminée à participer à toutes les manifestations, car «ce n’est pas en fragilisant l’ensemble des étrangers que nous traiterons les vrais problèmes de chômage», a-t-elle indiqué.
Le projet Debré renforce l’arsenal contre l’immigration clandestine, mais la majorité a reculé sur son premier article, qui obligeait les personnes hébergeant des étrangers soumis à visa à déclarer leur départ. Mais il institue de fait pour la première fois un fichier d’hébergeants.
après avoir été adopté en deuxième lecture par l’Assemblée nationale, il repasse en deuxième lecture à partir de mardi au Sénat. Les deux chambres sont très largement dominées par la majorité de coalition de droite.
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