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Actualités - CHRONOLOGIE

La révolte continue de gronder en Cisjordanie (photo)

La police et l’armée israéliennes sont restées hier sur le pied de guerre de crainte de nouveaux attentats alors que des affrontements ont opposé les militaires de l’Etat hébreu à des manifestants palestiniens dans la bande de Gaza, notamment à Hébron, mais également à Bethléem.
Ainsi, des soldats israéliens ont tiré sur un Palestinien qui a refusé de s’arrêter à un poste d’observation militaire à Rafah, le blessant sérieusement, ont indiqué des témoins.
Ayman Kichtah, 29 ans, qui a été atteint de deux balles dans le dos, a été transporté dans un hôpital voisin, où les médecins ont jugé son état sérieux.
Selon des témoins palestiniens, Ayman Kichtah a refusé de s’arrêter comme le lui demandaient des soldats israéliens à un poste d’observation à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
Un porte-parole de l’armée israélienne a refusé de commenter l’incident dans l’immédiat. Peu auparavant, il avait indiqué que des Palestiniens avaient lancé des cocktails Molotov et des pierres contre les soldats israéliens dans la même région.
En outre, des heurts ont opposé des Palestiniens à des soldats israéliens près de la ville de Bethléem en Cisjordanie. Plusieurs manifestants ont été blessés par l’inhalation de gaz lacrymogènes tirés par les militaires.
Les jeunes manifestants ont lancé des pierres en direction de la «tombe de Rachel», un lieu saint juif qui est resté sous contrôle militaire israélien malgré l’accession de Bethléem à l’autonomie fin 1995, et les soldats ont dû évacuer les fidèles du site.
D’autre part, cinq Palestiniens ont été arrêtés par la police palestinienne lundi à Hébron en Cisjordanie, pour avoir lancé des pierres contre des Israéliens. Un Palestinien a été en outre atteint d’une balle en caoutchouc tirée par les soldats israéliens.
L’armée israélienne a conservé le contrôle de 20% de cette ville pour assurer la protection de quelque 400 colons juifs qui y vivent.

Appel devant la
Cour suprême

La police, déployée en force dans toutes les villes, notamment à Jérusalem, a procédé à des dizaines d’arrestations de Palestiniens qui ont réussi à s’infiltrer malgré tout en Israël pour y gagner leur vie, a-t-on indiqué de sources policières.
L’unité spéciale chargée de la sécurité dans les autobus publics a multiplié les contrôles dans les véhicules. Les gardiens employés par les grands magasins et les centres commerciaux ont été appelés à faire preuve de la plus grande vigilance.
Les contrôles aux abords des grandes villes menés par la police, qui a installé des barrages routiers, ont provoqué d’importants embouteillages.
D’autre part, les parents de l’intégriste palestinien, qui a tué trois Israéliennes en se faisant sauter avec une bombe vendredi dernier à Tel-Aviv, ont fait appel hier contre la décision de l’armée de détruire la maison familiale.
Les soldats israéliens voulaient dynamiter hier le logement du kamikaze, Moussa Abdelkader Ghanimat, dans le village de Sourif en Cisjordanie, en représailles à l’attentat.
Mais les parents du Palestinien ont demandé à l’armée de surseoir à l’exécution de l’ordre et se sont pourvus en appel devant la Cour suprême d’Israël, a indiqué l’avocat israélien, Mme Allegra Pacheco.
La défense fait valoir que «treize personnes innocentes se retrouveraient sans foyer» si la maison était détruite, puisque le frère de Moussa, Ghazi, y vit aussi avec sa famille.
En outre, l’épicerie se trouvant au rez-de-chaussée, source de revenu de la famille, serait également détruite, a ajouté Mme Pacheco.
«De tels ordres de dynamitage sont discriminatoires, car Israël ne détruit pas les maisons d’Israéliens qui tuent des Palestiniens», a-t-elle dit.
Selon l’avocat, l’armée israélienne a également dérobé une somme de 3.000 dollars en affirmant qu’elle avait été donnée à la famille par le Mouvement de la résistance islamique (Hamas), qui a revendiqué l’attentat.
Dans le passé, la Cour suprême d’Israël a rejeté des pourvois similaires déposés par les familles d’auteurs d’attentats-suicide contre la destruction de leurs maisons. Une telle mesure collective, régulièrement employée par Israël, est interdite par la Convention de Genève de 1949, qui protège les personnes vivant sous occupation militaire.
La police et l’armée israéliennes sont restées hier sur le pied de guerre de crainte de nouveaux attentats alors que des affrontements ont opposé les militaires de l’Etat hébreu à des manifestants palestiniens dans la bande de Gaza, notamment à Hébron, mais également à Bethléem.Ainsi, des soldats israéliens ont tiré sur un Palestinien qui a refusé de s’arrêter à...