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Actualités - CHRONOLOGIE

Guerre des jeux

TOKYO, 5 Mars (AFP). — Le groupe japonais Nintendo, dont l’hégémonie sur le marché mondial des jeux vidéo est battue en brèche par Sony, a engagé une guerre des prix sans merci contre son rival, après que celui-ci l’eût délogé de son premier rang sur l’important marché nippon.

«La lutte entre les deux compagnies sera un combat au corps à corps, avec un Nintendo décidé à rattraper Sony en se battant sur les prix», relève Kazuharu Miura, analyste au Daiwa Research Institute (Daiwa Securities).

En février, Nintendo a annoncé qu’il allait réduire le 14 mars de 33% le prix de vente recommandé au Japon de sa console 64 bits, à 16.800 yens (140 dollars). La «Nintendo 64» sera ainsi proposée 3.000 yens de moins que la «PlayStation» de Sony, pourtant plus ancienne et moins performante.

Depuis le lancement des consoles de jeux de nouvelle génération (32 bits) à l’automne 1994, le prix de vente de ces matériels a été divisé par deux.

Nintendo dominait le marché des jeux vidéo depuis la fin des années 80, mais la commercialisation de consoles 32 bits plus puissantes par Sony et Sega Enterprises a ruiné ses positions.

«Final Fantasy»

Pour la première fois en 1996-97 (exercice s’achevant fin mars), Nintendo devrait se voir souffler la position de numéro un au Japon par Sony, dont les ventes ont été dopées par la sortie d’un très grand nombre de jeux.
«Nintendo est encore capable de rattraper son retard dans l’année qui vient, dans la mesure où le nouveau prix est suffisamment bas pour séduire un nombre considérable de nouveaux acheteurs», estime Takanobu Murakami, un analyste spécialiste de la valeur chez Yamaichi Research Institute.
La facteur «prix» est un élément fondamental dans le marketing des jeux vidéo, qui s’adressent à une clientèle jeune, comme l’a montré la campagne commerciale menée par Sony au moment du lancement de la Nintendo 64, en juin.
Les prises de commandes pour la Nintendo 64 s’étaient effondrées après un bon démarrage, lorsque Sony avait réduit le prix de sa PlayStation à 19.800 yens, le jour précédent l’arrivée de la nouvelle console dans les magasins.
«Notre stratégie sur les prix a été une grande réussite», commentait récemment Shigeo Maruyama, vice-président de Sony Computer Entertainment.

Et le groupe électronique n’entend pas en rester là: il vient d’annoncer une nouvelle réduction de ses prix de vente en Europe et en Australie.

Depuis le 1er mars, la PlayStation est proposée à 299 marks (180 dollars) en Allemagne, au lieu de 399 marks. A la fin de ce mois, le prix français sera abaissé de 1.490 francs à 990 francs. Et la bataille devrait s’étendre aux Etats-Unis, «un marché aussi important pour nous que le Japon», selon Sony.

Si la bataille des prix reste encore indécise, Sony a d’ores et déjà gagné celle du logiciel, avec 683 titres «tournant» sur sa dernière machine, contre 10 seulement pour Nintendo. Sony est notamment parvenu à débaucher plusieurs des développeurs de jeux qui avaient fait jusqu’ici la fortune de Nintendo.
Square, ancien fournisseur de Nintendo rallié à Sony, a déjà commercialisé 3 millions de son jeu «Final Fantasy» depuis son lancement, en janvier. Des chiffres «supérieurs à nos attentes», selon le porte-parole du groupe.
TOKYO, 5 Mars (AFP). — Le groupe japonais Nintendo, dont l’hégémonie sur le marché mondial des jeux vidéo est battue en brèche par Sony, a engagé une guerre des prix sans merci contre son rival, après que celui-ci l’eût délogé de son premier rang sur l’important marché nippon.«La lutte entre les deux compagnies sera un combat au corps à corps, avec un Nintendo décidé à...