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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Boueiz : la colonisation de Jérusalem menace le processus de paix (photos)

Le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, a estimé que la décision du gouvernement israélien de construire une nouvelle colonie juive dans le secteur arabe de Jérusalem «menace de faire s’effondrer tout le processus de paix».
Le chef de la diplomatie, qui s’adressait hier aux journalistes au palais Bustros, a déclaré que cette décision «risque de relancer la violence dans la région».
«C’est un nouveau défi qui menace de faire s’effondrer tout le processus de paix. Nous sommes confrontés à un plan pour une nouvelle guerre civile en Palestine et qui encourage les extrémistes des deux bords», a-t-il ajouté.
M. Boueiz a appelé les Etats-Unis, le secrétaire général des Nations Unies et la communauté internationale dans son ensemble à s’opposer au projet du Cabinet qui vise à construire en deux étapes 6500 logements à Jérusalem-Est.
Selon le chef de la diplomatie, la décision du gouvernement israélien «annule tous les efforts internationaux qui visent à relancer les négociations de paix dans la région». «Ce projet va réchauffer les esprits à un moment où ils commençaient à se calmer», a-t-il dit.
M. Boueiz a par ailleurs rejeté une nouvelle fois l’option «Liban d’abord», affirmant qu’il s’agissait d’«une formule sans contenu visant à séparer les volets libanais et syrien des négociations de paix».
«Depuis la conférence de Madrid, nous avons clairement dit que cette paix sera globale ou ne sera pas, a-t-il indiqué. La paix a besoin d’une grande décision de la part des Arabes et personne ne peut y aller seul. Aussi, estimons-nous que cette option est un piège qui a pour but de provoquer une cassure entre les positions libanaise et syrienne. Jusqu’à présent, (Benjamin) Netanyahu n’a pas donné de contenu à (l’option) «Liban d’abord» et s’est contenté d’une expression qu’il veut utiliser pour torpiller la position arabe unifiée».

Municipalités
et Ligue maronite

M. Boueiz a par ailleurs reçu une délégation de la localité de Kfar Zébian conduite par le consul honoraire du Sénégal, M. Antoine Akiki, ainsi que des délégations populaires des localités de Zouk Mosbeh, Zouk Mikaël, Tabarja et Feytroun. Les entretiens ont porté sur la loi des municipalités en gestation qui aboutirait au rattachement de certaines municipalités à celles de centres touristiques.
Selon le chef de la diplomatie, la mise en œuvre de cette loi va «complètement transformer l’identité du Kesrouan et notamment de la localité de Kfar Zébian». «En tant que député du Kesrouan, nous nous opposerons à toute mesure susceptible de créer une situation artificielle dans cette région. De plus, les nations sont bâties sur la solidarité sociale et économique entre les groupes, les classes et les régions», a-t-il déclaré.
«Le fait d’arracher des régions prospères grâce à leurs richesses naturelles ou aux recettes de leurs impôts à leur environnement historique va priver ces localités d’importants revenus», a ajouté le ministre.
M. Boueiz a en outre reçu le doyen du corps consulaire, M. Joseph Habis, puis le chef du parti Kataëb, M. Georges Saadé.
M. Saadé a réitéré après la rencontre sa proposition de dissolution de la Ligue maronite et son remplacement par un Conseil supérieur maronite qui sera présidé par le patriarche Nasrallah Sfeir. «J’ai déjà proposé un projet similaire qui s’appliquerait à toutes les communautés. Ces conseils, qu’ils soient musulmans ou chrétiens, coopéreraient entre eux sur le plan national», a indiqué le chef des Kataëb.
Le président de la Ligue maronite, qui a aussi été reçu par M. Boueiz, s’est pour sa part opposé à la dissolution de cet organisme. «La Ligue est une nécessité et sa structure permet d’englober toutes les forces (maronites) actives sur les plans politique, économique, culturel et social. A ce stade, elle peut être comparée au Conseil supérieur chiite. Et c’est au patriarche (Nasrallah Sfeir) que revient la décision d’accepter ou de refuser de présider la Ligue», a-t-il dit.
Le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, a estimé que la décision du gouvernement israélien de construire une nouvelle colonie juive dans le secteur arabe de Jérusalem «menace de faire s’effondrer tout le processus de paix».Le chef de la diplomatie, qui s’adressait hier aux journalistes au palais Bustros, a déclaré que cette décision «risque de relancer la...