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Actualités - CHRONOLOGIE

Moscou voit en Pékin un partenaire stratégique

MOSCOU, 21 Février (AFP). – La Russie est persuadée que malgré la mort du dirigeant chinois Deng Xiaoping, la Chine va rester un partenaire stratégique essentiel pour contrebalancer l’avance de l’OTAN vers l’Est.
Le président Boris Eltsine s’est déclaré «certain que les relations entre la Russie et la Chine se développeraient sur les bases jetées ces dernières années», en dépit du décès du patriarche chinois.
M. Eltsine a affirmé, dans un message de condoléances adressé à son homologue chinois, qu’en Russie, «le nom de Deng Xiaoping est directement lié à l’assainissement des relations entre les deux pays, à leur évolution graduelle jusqu’à une normalisation complète (...) visant à une action stratégique commune au XXIe siècle».
«La mort de Deng Xiaoping ne changera pas grand chose pour les Russes: ils avaient de bonnes relations avec lui, mais aussi avec (le premier ministre chinois) Li Peng. De facto, ce n’était pas avec Deng qu’ils étaient en relation mais avec ses successeurs éventuels», relève un diplomate occidental.
Une analyse partagée par le directeur du département pour l’Asie au ministère russe des Affaires étrangères Evgueni Afanassiev, qui a affirmé, depuis Pékin où il est en visite, qu’il existait «une solide réserve de confiance» entre les deux pays.
Les relations sino-russes se sont intensifiées, tant au niveau diplomatique qu’économique, depuis l’arrivée à la tête du ministère des Affaires étrangères en janvier 1996 d’Evgueni Primakov, orientaliste et ancien journaliste en Asie.

Aussi importante
que l’Occident

Dressant au début du mois de janvier un bilan de la diplomatie russe en 1996, M. Primakov avait salué la renaissance des relations entre Moscou et Pékin, indiquant que Russes et Chinois étaient «unis par un partenariat de confiance» qui répondait à leurs intérêts communs.
Il soulignait aussi que la Russie avait rééquilibré de façon plus satisfaisante ses relations diplomatiques rompant avec un cours trop tourné vers l’Occident.
«La Russie se tourne davantage vers l’Asie, l’Inde, la Chine. Cela va se poursuivre. C’est manifestement le souhait de M.Primakov, qui a beaucoup investi dans ses relations avec (son homologue chinois) Qian Qichen. Pour lui, c’est la priorité», explique un diplomate occidental.
«La Chine est aussi importante que l’Occident aux yeux de la Russie», estime de son côté Andreï Zobov analyste à la Fondation Carnegie Endowment.
En avril 1996, Moscou et Pékin avaient signé avec le Kazakhstan, le Tadjikistan et le Kirghiztan, trois anciennes républiques soviétiques frontalières de la Chine, un «accord de confiance militaire» renforçant le pôle asiatique face aux pays d’Europe centrale qui souhaitent se rapprocher de l’OTAN.
En outre, Moscou est très intéressé par le marché chinois tandis que les Chinois pour leur part peuvent tirer profit de la technologie russe dans divers domaines.
Fin décembre, lors d’une visite de Li Peng à Moscou, les deux pays ont signé des accords économiques portant sur la construction par la Russie d’une centrale nucléaire et la vente par Moscou de 72 avions de chasses Sukhoï-27.
Depuis la fin de la guerre idéologique entre Moscou et Pékin en 1989, la Russie est devenue le plus important fournisseur d’armement à la Chine.
Lors de cette visite, les représentants des deux pays avaient aussi exprimé leur volonté d’élever le total des échanges commerciaux à 20 milliards de dollars avant la fin du siècle.
Un sommet entre le numéro un chinois Jiang Zemin et M. Eltsine est prévu en avril.
MOSCOU, 21 Février (AFP). – La Russie est persuadée que malgré la mort du dirigeant chinois Deng Xiaoping, la Chine va rester un partenaire stratégique essentiel pour contrebalancer l’avance de l’OTAN vers l’Est.Le président Boris Eltsine s’est déclaré «certain que les relations entre la Russie et la Chine se développeraient sur les bases jetées ces dernières...