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Actualités - REPORTAGE

Moins de 12% des sièges parlementaires dans le monde occupés par des femmes

GENEVE, 14 Février (AFP). — Les femmes occupent moins de 12% des sièges parlementaires dans le monde, selon un document publié à Genève par l’Union interparlementaire, à quelques jours d’une réunion à New Delhi sur le «partenariat homme-femme en politique».
Le secrétaire général de l’organisation Pierre Cornillon fait ce «triste constat» dans une étude intitulée «la démocratie inachevée» présentée par l’Union interparlementaire, qui s’étonne que le paysage politique reste dominé par les hommes alors que partout les législations consacrent l’égalité des sexes.
«Ces vingt derniers mois, 73 des 179 Parlements dans le monde ont fait l’objet de renouvellement, mais l’accroissement de la représentation féminine n’a été que de 0,4%», constate le document de l’organisation qui regroupe 135 Parlements et siège à Genève.
M. Cornillon estime que c’est surtout à l’intérieur des partis qu’il faut faire évoluer la situation, constatant que de nombreuses femmes y militent.
«Elles ne représentent que 10,8% des chefs de partis politiques et moins d’un tiers de leurs comités directeurs», au vu de l’examen de la situation dans mille partis politiques à travers le monde. Le document constate une exception dans les pays nordiques avec près de 40% de femmes aux affaires en Suède et en Norvège.
Les conclusions de l’étude sont riches en chiffres:
– 7,1% de femmes seulement président des assemblées parlementaires, 7,7% y dirigent des groupes et 9% sont des porte-parole.
– les hommes détiennent 33.981 sièges contre 4.512 femmes pour les assemblées ayant fournis des chiffres à l’Union interparlementaire.
– le nombre d’élues a augmenté dans 34 des 73 Parlements soumis à renouvellement depuis juillet 1995 dont ceux de Lituanie, d’Azerbaïdjan, d’Espagne ou de Nouvelle-Zélande. Mais il a baissé dans 15 autres (Slovénie, Italie, Nicaragua, Fédération de Russie), restant inchangés ailleurs.
– la proportion de candidates est particulièrement faible dans les pays arabes (2%), elle reste inférieure à 10% en Asie-Pacifique et frôle les 10% en Afrique. Elle reste sous 20% dans les Amériques et les pays membres de l’Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE) à l’exception des pays nordiques.

La question des quotas

Par région, l’Asie vient après les pays nordiques pour la représentation parlementaire féminine avec 13,1%, suivie des Amériques (12,7%), du Pacifique (11,6%) et de l’Europe (sans les Nordiques) avec 10,6%. L’Afrique subsaharienne suit avec 10,4% et les pays arabes avec 3,3%.
Au cours des 50 dernières années le nombre de Parlements a sextuplé du fait de la décolonisation, mais le nombre d’élues n’a fait que quadrupler au plan mondial.
L’Union interparlementaire s’interroge sur la difficile question des quotas:
Six pays — Argentine, Belgique, Brésil, Corée du Nord, Népal et Philippines — ont des lois stipulant un pourcentage minimum d’élues sans que celui-ci n’approche la parité.
Cinq autres — Bangladesh, Burkina Faso, Népal, Ouganda, Tanzanie — «réservent des sièges aux femmes» dans leurs Parlements, un débat récemment engagé en Inde alors qu’en France le Parti socialiste a décidé de présenter un tiers de femmes parmi ses candidats aux prochaines législatives.
En Europe, seule l’Islande a concrétisé la parité des candidatures (50,4% de femmes) contre un tiers en Espagne ou en Suisse, 12,7% en Italie ou encore 9,3% en Ukraine.
Selon l’étude, «la féminisation des candidatures est avant tout un phénomène nord-européen». Elle constate aussi un effet d’entraînement: «quand la compétition est serrée, il y a une tendance nette pour qu’un parti adoptant une politique égalitaire soit imité par les autres».
En Afrique, les candidates sont quasiment absentes au Mali mais on en a dénombré 37,9% en Afrique du Sud.
En Tunisie, elles étaient 6% et en Jordanie dix fois moins. Au Costa Rica elles étaient 22,6% contre 8,5% en Colombie.
GENEVE, 14 Février (AFP). — Les femmes occupent moins de 12% des sièges parlementaires dans le monde, selon un document publié à Genève par l’Union interparlementaire, à quelques jours d’une réunion à New Delhi sur le «partenariat homme-femme en politique».Le secrétaire général de l’organisation Pierre Cornillon fait ce «triste constat» dans une étude intitulée...