BUDAPEST, 12 Janvier, (Reuter). — Le financier George Soros a estimé que la monnaie unique était certes nécessaire pour enrayer la spéculation mais qu’elle portait, en elle-même, certaines failles.
«Les taux de change sont instables aujourd’hui à cause de la spéculation (...) Mais l’Union monétaire est imparfaite parce que sur le long terme, vous ne pouvez pas avoir d’Union sans politique budgétaire commune et sans une centralisation de la collecte de l’impôt et de sa redistribution», a-t-il déclaré lors d’une conférence organisée à la Centrale European University, financée par lui-même.
Une telle centralisation pourrait bien faire l’objet d’une étape ultérieure, mais la volonté politique risque de faire défaut, en raison de la désaffection prévisible des populations vis-à-vis du processus d’intégration, a-t-il ajouté.
Très critique à l’égard du pouvoir «discrétionnaire» de Bruxelles, Soros a estimé que la France pourrait compter parmi les premiers pays à quitter le rang.
«Nous pourrions avoir un retournement de situation en France, car les Français sont très préoccupés par le problème du chômage qu’ils attribuent, avec une certaine justesse, à la course à la monnaie unique».
A ses yeux, seul un renforcement des pouvoirs du Parlement européen pourrait permettre aux citoyens de l’Union européenne d’accepter davantage d’intégration.
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