Depuis la mi-novembre, quand une partie de l’armée s’est rebellée, ces troubles ont fait une vingtaine de tués et plusieurs dizaines de blessés. Des barrages et contrôles ont été dressés partout dans Bangui, mais de nombreuses armes circulent parmi les civils.
De nombreux habitants de Bangui, surtout les plus riches, ont envoyé leurs femmes et leurs enfants à la campagne par crainte des incidents. «On n’est pas habitué à écouter les fusils», confie ainsi une infirmière.
Les déplacements de population ont entraîné une hausse des prix de l’alimentation dans les villes voisines de la capitale dont Sibut, une préfecture située à près de 200 km au nord-est. Selon Marie-Joseph Zanifei, l’unique femme maire de Centrafrique, les «prix ont doublé voire triplé depuis qu’environ 5.000 personnes sont arrivées dans sa ville. Les familles ont parfois hébergé entre vingt et trente personnes», explique-t-elle.
Le médecin de l’hôpital, qui parle de «réfugiés», assure pour sa part que «du PK 12 (point kilométrique 12 qui marque la sortie de la ville) jusqu’ici (Sibut), les gens marchent pour venir».
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Aucune trace d’exode massif n’a cependant été observée le long de cette route bordée de petits villages aux maisons de terre battue et toits de chaume, ainsi que des marchés proposant légumes, gibier ou charbon de bois.
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