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Actualités - CHRONOLOGIE

L'IME précise les instruments de la future banque centrale européenne

FRANCFORT, 12 Janvier (Reuter). — L’Institut monétaire européen (IME) estime que seules deux stratégies sont envisageables pour la mise en œuvre de la politique monétaire de la future Banque centrale européenne: l’une fondée sur des objectifs intermédiaires monétaires, l’autre sur l’inflation.
L’euro sera une «monnaie stable, raisonnablement forte» étant donné l’engagement de stabilité de la future BCE, a souligné le président de l’IME, Alexandre Lamfalussy, lors d’une conférence de presse.
Dans un rapport rendu public parallèlement, l’IME, embryon de la BCE, rappelle que le traité de Maastricht assigne comme «objectif principal» à la BCE de maintenir la stabilité des prix. L’IME écarte, après les avoir examinées, les stratégies fondées sur le taux de change, le PIB nominal ou les taux d’intérêt.
Il ne prononce pas sur l’une ou l’autre des deux stratégies mais relève que dans certains pays, notamment en Allemagne, les banques centrales empruntent des éléments aux deux stratégies.
Quant aux instruments de cette politique monétaire, l’IME souligne que «le SEBC (Système européen de banque centrale) devrait essentiellement avoir recours à des opérations d’open market, mais il proposera deux facilités permanentes».
«En outre, ajoute-t-il, des travaux sont actuellement en cours pour mettre au point un dispositif permettant à la BCE d’appliquer des réserves obligatoires». Ce système de réserves obligatoires «pourra servir à stabiliser les taux du marché monétaire, à faire naître ou a accentuer un besoin structurel de liquidités sur ce marché et à concourir éventuellement à la maîtrise de la croissance monétaire».
La Bundesbank est très attachée aux réserves obligatoires de même qu’elle axe sa politique en fonction de l’évolution des agrégats monétaires, essentiellement M3.
Alexandre Lamfalussy, président de l’IME, a assuré lors d’une conférence de presse que le modèle retenu n’est pas calqué sur une seule banque centrale et que le projet proposé est différent en bien des points de celui de la Bundesbank.

La Bundesbank, pas
un modèle

Dans son rapport, l’IME précise que le SEBC disposera de «quatre types d’opérations d’open market: les principales opérations de refinancement (opérations de pensions ou des prêts destinées à allouer des liquidités sur une base régulière avec une fréquence hebdomadaire et assorties d’une échéance de deux semaines); des opérations de refinancement à plus long terme (opérations de pensions ou de prêts réalisées sur une base mensuelle et assorties d’une échéance de trois mois destinées à allouer une part limitée du volume global de refinancement); opérations de réglage fin (adaptées aux circonstances du moment et aux objectifs spécifiques de gestion de la situation de liquidité sur le marché ou de pilotage des taux d’intérêt), et enfin des opérations de nature structurelle (destinées à modifier durablement la position de liquidité du secteur bancaire vis-à-vis du SEBC)».
Les «deux facilités permanentes permettront de fournir (dans le cadre de la facilité de prêt marginal) ou de retirer (dans le cas de la facilité de dépôt) de la liquidité au jour le jour».
«Ces facilités, souligne l’IME, permettront d’encadrer les taux de marché au jour le jour, et les taux d’intérêt qui leur resteront attachés constitueront une indication de l’orientation générale de la politique monétaire».
Evoquant le futur Système monétaire européen bis qui devrait lier, sur la base du volontariat, les monnaies des pays ne participant à la zone euro à la nouvelle monnaie unique à partir de 1999, l’IME souligne que les interventions de la BCE pour soutenir l’une de ces monnaies «out» ne peuvent se concevoir que si le pays concerné fait converger ses politiques économique et budgétaire.
«Dans ce contexte, les interventions devraient servir d’instrument de soutien, conjointement avec d’autres mesures, notamment des décisions appropriées de politique budgétaire et monétaire propices à la convergence et à la stabilité des changes au sein de l’UE» (Union européenne), dit l’IME.
L’IME a finalement recommandé, contre l’avis de la Banque d’Angleterre, de ne pas accorder l’accès à des crédits à 24 heures dans le cadre du futur système de règlement en temps réel en euro (Target) aux banques des pays ne faisant pas partie de la nouvelle zone monétaire.
«Les BCN (banques centrales nationales) des Etats membres de l’UE ne faisant partie de la zone euro mais qui sont néanmoins susceptibles d’être connectées à Target n’auront pas la possibilité de consentir des crédits à 24 heures en euro».
FRANCFORT, 12 Janvier (Reuter). — L’Institut monétaire européen (IME) estime que seules deux stratégies sont envisageables pour la mise en œuvre de la politique monétaire de la future Banque centrale européenne: l’une fondée sur des objectifs intermédiaires monétaires, l’autre sur l’inflation.L’euro sera une «monnaie stable, raisonnablement forte» étant donné...