Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

L'OTAN entame une année décisive pour son avenir

BRUXELLES, 12 Janvier (AFP). — L’OTAN a entamé 1997 avec trois dossiers majeurs sur sa table de travail, élaboration d’une charte avec la Russie, création d’un «pilier européen» et élargissement à plusieurs pays d’Europe de l’Est, qu’elle ambitionne de faire aboutir pour juillet.
L’objectif n’est ni plus ni moins de créer «une nouvelle OTAN» ou «l’OTAN du 21e siècle», qui n’aura plus rien à voir avec l’Alliance créée en 1949 pour faire face à une menace d’invasion soviétique, soulignent des diplomates.
«Nous avons cinq mois pour progresser sur les trois dossiers» en question et «juin pour affiner les résultats» avant le sommet les 8 et 9 juillet à Madrid, résume l’un d’entre eux.
Pour le président français Jacques Chirac, «beaucoup reste à faire» et «le chemin vers le succès est étroit». «Les risques de l’entreprise sont considérables, notamment celui d’une nouvelle fracture sur notre continent, alors que nous pouvons, si nous réussissons, effacer définitivement celle de Yalta», a-t-il récemment estimé.
Sur les trois dossiers, un seul apparaît dès maintenant comme étant sûr d’aboutir en juillet: l’annonce des premiers pays d’Europe de l’Est invités à adhérer à l’Organisation.
«L’OTAN ne peut pas et ne doit pas préserver l’ancien rideau de fer comme frontière orientale» qui «était une division artificielle», a dit début janvier le secrétaire d’Etat désigné américain Madeleine Albright.
Au siège de l’Alliance, des discussions sur le choix des futurs adhérents ont débuté dans des comités soumis à l’autorité du Conseil (la plus haute autorité politique formée en permanence par les ambassadeurs des 16 pays membres). Selon un diplomate, un «consensus» s’est déjà dégagé à ce niveau pour admettre en juillet la Pologne, la République tchèque et la Hongrie.
Dans cette première vague, y aura-t-il un 4e pays, voire un 5e? Sur cette question, les avis divergent, certains plaidant la cause de la Roumanie, d’autres celle de la Slovénie, ajoute-t-il.
Pour les candidats malheureux (une douzaine au total, dont les Baltes), l’OTAN devra prévoir un lot de consolation. Statut de «coopérant»? Création d’un «Conseil du partenariat atlantique»?Renforcement du programme de coopération militaire du Partenariat pour la paix? Ces idées doivent être encore développées.
La mise au point d’un document sur les relations futures de l’OTAN avec la Russie comme la création au sein de l’Alliance d’une «identité européenne de défense» apparaissent autrement plus compliquées.
«Les Russes sont des grands maîtres dans les discussions. Un jour, ils avancent, le lendemain, ils reculent, et il est particulièrement difficile de les saisir», relève un responsable de l’OTAN.
La création d’un «pilier européen» à côté du «pilier américain», dominant jusqu’à présent, est toujours bloquée par un différend majeur entre la France et les Etats-Unis sur l’attribution du commandement militaire sud de l’OTAN, selon des diplomates.
Basé à Naples (Italie), celui-ci est dirigé par un amiral américain que Paris voudrait voir remplacer par un officier européen. Ce sujet est devenu un symbole des conflits d’intérêts entre Américains et Français dans le sud de l’Europe et en Méditerranée.
Un compromis pour juillet passe par une reculade de la France, qui a conditionné son retour dans la structure militaire intégrée à la réalisation de sa demande, ou des Etats-Unis, pour qui le maintien d’un Américain à Naples est «vital», selon les mêmes sources.
«Washington préférera garder le commandement sud plutôt que réintégrer Paris dans la structure militaire», assure un diplomate européen, tandis qu’un militaire prédit que «la bataille va faire rage jusqu’en juillet».
BRUXELLES, 12 Janvier (AFP). — L’OTAN a entamé 1997 avec trois dossiers majeurs sur sa table de travail, élaboration d’une charte avec la Russie, création d’un «pilier européen» et élargissement à plusieurs pays d’Europe de l’Est, qu’elle ambitionne de faire aboutir pour juillet.L’objectif n’est ni plus ni moins de créer «une nouvelle OTAN» ou «l’OTAN du 21e...