Le royaume séoudien, le plus grand producteur et exportateur de pétrole dans le monde, souhaite remplacer progressivement les travailleurs immigrés et projette des dépenses de plus de 8 milliards de dollars en 1997 pour des projets d’emplois aux Séoudiens.
«Nous considérons le budget 1997 comme celui des ressources humaines car 60% des dépenses ont été allouées à l’éducation, à la formation professionnelle et aux autres secteurs de développement», a indiqué M. Anzar Ahmed, vice-président du Centre de consultation pour les finances et les investissements, à Ryad.
«Le royaume aurait pu éliminer son déficit, puisqu’il s’attendait à d’importants revenus, mais les autorités semblent déterminées à élargir les programmes d’éducation et de formation au profit des nationaux pour qu’ils soient qualifiés», a-t-il déclaré à l’AFP.
Ryad a pour objectif de créer quelque 660.000 emplois pour les Séoudiens à la fin de son cinquième plan. Le roi Fahd a appelé à plusieurs reprises le secteur privé à remplacer les expatriés par des nationaux, afin de réduire la dépendance du royaume envers la main-d’œuvre étrangère.
Le gouvernement a ainsi augmenté de plus de 50% les allocations pour l’éducation et la formation qui devraient atteindre 41,6 mds de ryals (11 mds USD) contre 27,6 mds de ryals (7,36 mds USD) en 1996.
Selon des estimations indépendantes, l’Arabie Séoudite compte plus de 5 millions d’étrangers, employés à plus de 90% dans le secteur privé.
En octobre, le gouvernement avait décidé de suspendre la délivrance de permis de travail aux expatriés dans quatorze métiers.
«Le gouvernement réalise maintenant que la nationalisation des emplois est vitale pour son économie et sa sécurité», a indiqué pour sa part un expert basé à Ryad.
«Une telle politique va de pair avec les efforts de Ryad de remettre son économie sur les rails et combler son déficit budgétaire», a-t-il ajouté.
L’Arabie Séoudite prévoit une baisse de 8% du déficit de son budget 1997. D’après les prévisions budgétaires annoncées le 31 décembre, ce déficit est estimé à 4,5 mds USD, contre 4,9 mds USD en 1996. Le royaume compte quelque 18 millions d’habitants.
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