PARIS, 8 Janvier (Reuter). — Les industriels français abordent l’année 1997 avec prudence, donnant la priorité à la compétivité au détriment de l’investissement et des dépenses de recherche-développement, selon un sondage de la Sofres pour l’hebdomadaire Usine Nouvelle.
Ils estiment que le chômage et la cure d’austérité des finances publiques pèseront sur la consommation, ajoute cette enquête réalisée entre le 13 et le 20 décembre 1996 auprès d’un échantillon de 366 chefs d’entreprise de l’industrie.
Concernant l’industrie française dans son ensemble, les réponses sont moins négatives que lors du même sondage effectué fin 1995, mais un quart des personnes interrogées estiment que la situation va se détériorer. Elles sont 24% à penser le contraire.
Le même sondage, réalisé aux Etats-Unis pour le compte de «Business Week», recueille 93% de réponses positives.
Trente-six pour cent des industriels estiment que leurs résultats nets augmenteront en 1997, contre 39% un an auparavant. Ils sont 40% à voir leurs résultats inchangés (contre 42% en 1995) et 23% à anticiper une baisse, contre 18% un an auparavant. Ils sont 80%, contre 82% l’an dernier, à entrevoir un maintien ou une hausse de leur chiffre d’affaires en 1997.
Quant à savoir ce qui va tirer l’activité, ils sont 23% (contre 26% l’an dernier) à répondre la demande intérieure, 72% les exportations (contre 70%). Les sans-opinions restent aux alentours de 5%.
La pression sur les prix demeure forte. Seulement 27% des industriels, contre 42% l’an dernier, pensent pouvoir augmenter leurs prix. Ceux qui s’attendent à une baisse sont passés de près de 21% l’an dernier à 33% cette année.
L’investissement demeure au point mort, seulement 25% des personnes interrogées pensent investir plus qu’en 1996 (contre 32% un an auparavant) et 46% ni plus ni moins, contre 44%.
Ces investissements, pour une bonne partie, seront consacrés à la productivité et à la modernisation (48% contre 42% l’an dernier).
La cure d’austérité se poursuit concernant la recherche et le développement: la proportion d’entreprises prévoyant une augmentation de leurs dépenses dans ce domaine passe de 29% à 22%. La rigueur salariale sera toujours de mise: 22% des chefs d’entreprise ne prévoient aucune augmentation des rémunérations, contre 16% en 1996. Sur l’emploi, peu d’évolution. Les patrons sont même plus nombreux (11% contre 6%) à envisager une baisse des effectifs, essentiellement par des licenciements ou des départs en retraite.
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