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Actualités - CHRONOLOGIE

Elizabeth II médite sur l'amour de ses sujets

LONDRES, 8 Janvier (AFP). — La reine Elizabeth II, qui concocte en secret une réforme de la couronne, disposait mercredi de nouvelles matières à réflexion, après un sondage télévisé géant où 2,6 millions de Britanniques ont voté à deux contre un en faveur du maintien de la monarchie.
Pendant deux heures mardi soir en direct, dans le palais des expositions de Birmingham (centre), 3.000 personnes se sont empoignées sur le sujet lors d’un débat monstre évoquant davantage les discussions de pubs que les échanges feutrés entre experts constitutionnels.
A l’issue de l’émission, 66% des Britanniques (1,6 million d’appels) s’étaient déclarés en faveur de la monarchie avec une belle unanimité dans le royaume, à l’exception des Ecossais, qui souhaitaient à 56% l’instauration d’une république. Ce crime de lèse-majesté était compensé par la ferveur royaliste des Anglais du sud, qui ont voté dans certaines régions à plus de 70% pour le maintien de la couronne.
A défaut de référendum, ce résultat constitue ce que la reine — dont Buckingham palace se refuse à dire si elle était devant son poste — a de plus complet pour prendre le pouls de ses sujets, et évaluer les dégâts causés par les scandales matrimoniaux de ses enfants.
Critiqué dans tous les médias pour son manque de tenue et ses empoignades, le débat a au moins montré que le sujet tenait au cœur des Britanniques.
Si la souveraine peut se consoler avec les propos de cet admirateur affirmant se repasser chaque jour en vidéo son discours du trône, elle a aussi de quoi méditer après les attaques contre son train de vie.
Comment la famille royale peut-elle comprendre quelque chose au problème des sans-abri quand «elle dispose de 2.000 chambres dans ses châteaux», ou au drame de la pauvreté, «quand un modèle réduit de Jaguar à 50.000 livres (85.000 dollars) est offert au prince William», interrogeait un travailliste.

Cartons rouges
pour Charles
et Camilla

Diana est sortie relativement indemne des critiques, un jeune homme atteint du sida soulignant le rôle important qu’elle a joué dans la défense des malades. Mais le prince Charles a du travail pour reconquérir le cœur de ses sujets avant de devenir roi, si l’on en croit l’émission.
Une majorité préférerait que sa sœur Anne, ou son fils William, monte sur le trône à sa place, et lorsque les animateurs ont demandé à l’audience si elle accepterait de voir Camilla, l’amie de Charles, devenir sa femme et ceindre la couronne à ses côtés, un océan de cartons rouges — signifiant non — s’est formé sur les gradins.
Depuis des mois, la reine travaille avec les membres les plus proches de sa famille et des conseillers à une réforme de la monarchie. Nul doute que le débat lui donnera quelques indices, alors qu’elle pense notamment à supprimer la liste civile — cette allocation du gouvernement aux royaux — ou la primogéniture mâle, ce qui permettrait aux filles de monter sur le trône, même si elles ont des frères.
«Deux millions téléphonent pour sauver le trône», titrait le «Sun», «Victoire royale», affichait en une le «Daily Mail», mais «The Independent» choisissait de souligner que 36% voulaient mettre un terme à la monarchie, un taux encore impensable il y a cinq ans, avant que les frasques de la progéniture royale ne ternissent l’image de la monarchie.
LONDRES, 8 Janvier (AFP). — La reine Elizabeth II, qui concocte en secret une réforme de la couronne, disposait mercredi de nouvelles matières à réflexion, après un sondage télévisé géant où 2,6 millions de Britanniques ont voté à deux contre un en faveur du maintien de la monarchie.Pendant deux heures mardi soir en direct, dans le palais des expositions de Birmingham (centre),...