ASMARA, 2 Janvier (AFP). — Un haut responsable du gouvernement érythréen a rejeté jeudi toute responsabilité de son pays dans les combats signalés dans l’est du Soudan, en accusant au contraire Khartoum de «troubler la paix de ses voisins».
Un dirigeant de l’opposition soudanaise, basée dans la capitale érythréenne Asmara, a lui aussi affirmé que l’Erythrée n’avait «rien à voir» avec les opérations menées par les opposants soudanais armés.
Le dirigeant islamiste soudanais Hassan al-Tourabi avait appelé mercredi les Soudanais au Jihad (guerre sainte), en accusant «l’Erythrée et l’opposition d’avoir entrepris des actions de pillage, sabotage et minage» et d’avoir tué une vingtaine de combattants soudanais.
Un quotidien soudanais affirmait jeudi que le gouvernement de Khartoum avait porté plainte auprès du Conseil de Sécurité de l’ONU contre l’Erythrée, qu’il accuse d’être une «menace non seulement pour le Soudan, mais pour tous les pays de la région».
«C’est plutôt le Soudan qui est en train de troubler la paix de ses voisins», s’est indigné un membre du gouvernement érythréen, qui a tenu à conserver l’anonymat. «Avec quel pays le Soudan a-t-il de bonnes relations?», s’est-il demandé, en constatant que «c’est le Soudan qui a été blâmé au niveau international».
Ce responsable a affirmé que l’hélicoptère militaire soudanais abattu le 29 décembre à Hamesh Koreb, au Soudan, n’avait pas été touché par des tirs venus d’Erythrée. Il s’agit «d’un acte de l’opposition soudanaise», a-t-il précisé. Cet hélicoptère «n’a pas survolé notre territoire, donc nous n’avons rien à voir avec ce qui se passe au Soudan», a-t-il ajouté.
L’Erythrée, accusée par Khartoum d’être souenue par les Etats-Unis, «veut la paix et la tranquillité», a insisté ce responsable.
Mais si le Soudan viole le territoire érythréen, le gouvernement d’Asmara «lui montrera ce qu’il peut faire», a-t-il mis en garde, en rappelant que l’Erythrée avait elle aussi déposé à plusieurs reprises des plaintes contre le gouvernement soudanais auprès du Conseil de Sécurité.
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