L’UNION EUROPEENNE EN 1997
ZAGREB, 31 Décembre (AFP). — La Croatie veut intégrer l’Union européenne en 1997, a déclaré le premier ministre croate, Zlatko Matesa, à la télévision officielle croate.
«Dès le début de l’année, nous allons engager des négociations avec l’Union européenne en vue de parvenir à la conclusion d’un accord sur la coopération et le commerce. Ces négociations vont permettre de rapprocher la Croatie de son but qui est son intégration au sein de l’UE», a déclaré M. Matesa dans une émission consacrée au bilan de 1996 et les priorités de la nouvelle année, diffusée dans la nuit de lundi à mardi.
1997 sera «également marquée par un événement historique qui sera celui du retour à la Croatie de Vukovar», la principale ville de Slavonie orientale, dernier territoire croate partiellement contrôlé par les sécessionnistes serbes, a d’autre part déclaré M. Matesa.
Cette région, conquise en 1991 par l’ancienne armée fédérale yougoslave — entièrement contrôlée par les Serbes — et les milices serbes, a été placée en janvier 1996 sous l’administration de l’ONU.
Ce territoire, adossé à la Serbie, doit repasser à terme sous l’autorité de Zagreb, selon un accord conclu entre le gouvernement croate et des représentants serbes, signé le 12 novembre 1995.
L’année 1996, première année de paix en Croatie depuis 1991, a été marquée notamment par «l’entrée de la Croatie au Conseil de l’Europe en novembre (...) et par l’accord de normalisation des relations entre la Croatie et la RFY (Serbie, Monténégro)», a rappelé M. Matesa. Zagreb et Belgrade se sont mutuellement reconnus le 23 août dans la capitale yougoslave.
Selon un autre intervenant, Drago Krpina, membre du parti au pouvoir (HDZ, Communauté démocratique croate), cet accord «est sans conteste l’un des événements les plus importants de 1996. Ce document est essentiel car il porte en soi la capitulation de la politique serbe, qui avait déclenché sa guerre de conquête en Croatie».
L’armée croate a reconquis lors de deux opérations, en mai et en août 1995, l’ex-Krajina, où les sécessionnistes serbes, appuyés par Belgrade, avaient proclamé en 1991 une «République serbe de Krajina» sur environ un quart du territoire croate.
Lors de cette émission télévisée, aucun intervenant, y compris différents membres de l’opposition, n’a évoqué l’annonce de la maladie du président croate Franjo Tudjman, 74 ans, qui avait été hospitalisé en novembre à Washington, officiellement pour le traitement d’un ulcère, mais qui selon les médias américains souffre d’un cancer.
Cette annonce avait contribué à lancer pour la première fois publiquement le débat sur sa succession alors que l’année 1997 sera également marquée en Croatie par l’échéance d’élections locales et présidentielle.
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