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Actualités - CHRONOLOGIE

Libération de deux dirigeants de l'opposition tunisienne

LIBERATION DE DEUX DIRIGEANTS
DE L’OPPOSITION TUNISIENNE
TUNIS, 31 Décembre (AFP). — Deux dirigeants de l’opposition condamnés à des peines de prison ont bénéficié lundi d’une mesure de libération «conditionnelle», ont annoncé leurs avocats.
MM. Mohamed Mouaada et Khémaïs Chamari, respectivement ancien président et membre du bureau politique du Mouvement des démocrates socialistes (MDS, opposition légale), ont quitté la prison civile de Tunis et regagné leur domicile à la suite de mesures d’élargissement sous condition décidées par les autorités judiciaires pour raisons «humanitaires», ont-ils précisé.
M. Mouaada, universitaire de 58 ans, arrêté en octobre 1995, a été condamné par un tribunal criminel en février 1996 à onze ans de prison pour «intelligence avec un Etat étranger», la Libye.
M. Chamari, âgé de 53 ans, a été arrêté en mai 1996 et condamné en juillet de la même année par un tribunal criminel de Tunis à une peine de cinq ans de prison pour «divulgation du secret de l’instruction» dans l’affaire Mouaada.
Plusieurs organisations internationales de défense des droits de l’homme avaient réclamé à plusieurs reprises la libération des deux hommes, estimant que leur condamnation était liée à leur activité politique. de leur côté, les autorités ont toujours affirmé qu’il s’agissait de procès de droit commun.
Les deux hommes avaient fait la grève de la faim en septembre dernier pour protester contre leurs conditions de détention et attirer l’attention sur leurs problèmes de santé.
M. chamari, qui a perdu son siège de député du MDS au Parlement à la suite de sa condamnation, a été membre de plusieurs organisations internationales et régionales de défense des droits de l’homme, dont la Fédération internationale des droits de l’homme basée à Paris.
Selon les avocats, la mesure de libération «conditionnelle» suspend l’application de la peine tout en maintenant la perte des droits civiques. Elle semble devoir maintenir les deux hommes à l’écart de toute activité politique.
Le 14 décembre, une autre mesure similaire de libération «conditionnelle» a été prise en faveur de l’avocat militant des droits de l’homme Néjib Hosni, qui purgeait une peine de huit ans de prison.
Arrêté en juin 1994, Me Hosni, âgé de 42 ans, a été condamné en janvier 1996 à huit ans de prison pour «falsification d’un document foncier, faux et usage de faux» au détriment d’un client. Il a été acquitté le 14 décembre dernier dans un deuxième procès qui lui était intenté pour «association de malfaiteurs», liée à l’activisme islamiste.
Plusieurs organisations internationales de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International, ont réclamé à plusieurs reprises la libération de ces trois hommes, estimant que leur condamnation était liée à leurs activités politiques ou de défenseurs des libertés. De leur côté, les autorités ont toujours affirmé qu’il s’agissait de procès de droit commun.
Ces libérations, qui interviennent à la veille des fêtes du jour de l’an, devraient donner satisfaction à ces organisations internationales qui critiquaient régulièrement la situation des droits de l’homme en Tunisie et se mobilisaient en faveur de l’élargissement des trois hommes.
LIBERATION DE DEUX DIRIGEANTSDE L’OPPOSITION TUNISIENNETUNIS, 31 Décembre (AFP). — Deux dirigeants de l’opposition condamnés à des peines de prison ont bénéficié lundi d’une mesure de libération «conditionnelle», ont annoncé leurs avocats.MM. Mohamed Mouaada et Khémaïs Chamari, respectivement ancien président et membre du bureau politique du Mouvement des démocrates...