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Liban

Fin d’aventure à Ashdod pour le « bateau de la fraternité »

La marine israélienne a arraisonné hier matin au large des côtes de la bande de Gaza « le bateau de la fraternité », un navire humanitaire en provenance du Liban, qui faisait route vers Gaza.
Aucune arme n'a été trouvée à bord du Tali, un cargo battant pavillon togolais, qui était parti du Liban, a rapporté la radio israélienne. Les personnes qui se trouvaient à bord seront renvoyées par voie terrestre au Liban, a ajouté la radio.
Parmi celles-ci figure un militant de longue date des droits des Palestiniens, l'archevêque d'origine syrienne Hilarion Capucci, de l'Église melkite, dit-on de source militaire israélienne. Ce dernier avait quitté la Ville sainte dans les années 1970 après avoir été emprisonné en Israël pour soutien à l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Deux journalistes de la télévision NTV et deux autres d'al-Jazira se trouvaient également à bord.
Premier bateau étranger à tenter de rallier la bande de Gaza depuis le cessez-le-feu du 18 janvier, qui a mis fin à l'offensive israélienne de 22 jours contre la bande de Gaza, le Tali a été conduit vers le port israélien d'Achdod.
« Ils ont tiré sur nous (...) Trois (soldats) ont pointé leurs armes sur nous. Ils frappent ceux qui sont sur le bateau. Ils nous frappent à coups de poing et à coups de pied », a raconté par téléphone en direct un journaliste de la chaîne de télévision al-Jazira, qui était à bord.
L'un des organisateurs du voyage, Maan Bachour, avait aussi déclaré que le bateau avait essuyé des tirs de la marine israélienne au large de la bande de Gaza.
Un porte-parole de l'armée israélienne a démenti que des coups de feu aient été tirés lors de l'interception du navire, dont les vingt occupants étaient pour la plupart des journalistes, selon lui. « Aucun tir n'a été effectué à bord pendant l'arraisonnement et la prise de contrôle du bateau », a-t-il affirmé.
Le « bateau de la fraternité » avait quitté le Liban pour Chypre avant de se rendre à Gaza. Il transportait des tonnes de médicaments, de produits alimentaires, de jouets, de vêtements, de détergents, de matelas et de poches de sang offerts par des ONG libanaises et palestiniennes, selon les organisateurs du voyage. Le bateau appartient à un Palestinien.
Son capitaine avait été prévenu à plusieurs reprises qu'il ne serait pas autorisé à entrer dans le port de Gaza, a fait valoir le porte-parole de l'armée israélienne.
Il avait déjà dû dévier sa route mercredi vers al-Arish, en Égypte, après y avoir été contraint par la marine israélienne, mais a remis le cap jeudi vers les eaux territoriales gazaouies, où il est entré de « manière suspecte », a dit le porte-parole.
Le bâtiment avait été affrété par le Comité national palestinien contre le siège de Gaza, en collaboration avec une organisation basée aux États-Unis, le Mouvement pour la libération de Gaza.

Condamnations locales
Le président de la République, Michel Sleiman, a condamné « l'agression commise par les soldats de l'ennemi israélien contre les passagers du bateau ». Il a indiqué que cette agression met en évidence, une fois de plus, « l'attitude israélienne à l'égard des dossiers humanitaires ». Il a fait assumer à Israël la responsabilité totale de la sécurité et de la dignité des passagers. Le président Sleiman a insisté sur la nécessité « de lever le blocus de Gaza », conformément aux résolutions des Nations unies et aux lois internationales liées aux droits de l'homme.
Le président du Parlement, Nabih Berry, évoquant l'affaire avec l'ambassadrice des États-Unis, Michelle Sison, a demandé aux États-Unis de faire pression sur Israël pour libérer le bateau avec son équipage et ses occupants, allant même jusqu'à faire assumer aux États-Unis la responsabilité de leur sécurité.
De son côté, le Premier ministre, Fouad Siniora, a condamné une « attaque flagrante ». « Ceux qui commettent des massacres contre des civils innocents au Liban et à Gaza ne se retiendront pas d'attaquer, sous les yeux du monde entier, un bateau transportant une cargaison humanitaire », a-t-il dit.
Aucune arme n'a été trouvée à bord du Tali, un cargo battant pavillon togolais, qui était parti du Liban, a rapporté la radio israélienne. Les personnes qui se trouvaient à bord seront renvoyées par voie terrestre au Liban, a ajouté la radio.Parmi celles-ci figure un militant de longue date des droits des Palestiniens,...
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