Malgré la trêve, les enfants de Gaza demeurent dans "un état d'insécurité" (ONU)

Les enfants de la bande de Gaza continuent de vivre "dans un état précaire d'insécurité", malgré la trêve, car nombre d'entre eux ont été témoins d'une "indicible violence" lors de l'offensive israélienne, a affirmé jeudi un haut responsable de l'ONU.

"En dépit du cessez-le-feu, les enfants continuent de souffrir et demeurent dans un état précaire d'insécurité", a indiqué dans un communiqué Radhika Coomaraswamy, Représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU pour les Enfants et les conflits armés, jeudi à l'issue d'une visite de quatre jours dans les territoires palestiniens et en Israël.

"A Gaza, où 56% des habitants ont moins de 18 ans, il y a eu de graves violations des droits des enfants, telles que des meurtres, des atrocités ou la privation d'assistance humanitaire", a-t-elle ajouté.

"Durant les dernières hostilités, il n'y avait pas de lieu sûr pour les enfants, et les passages reliant Gaza à l'extérieur étaient et sont toujours virtuellement fermés", a-t-elle encore dit.

Plus de 1.300 Palestiniens ont été tués durant l'offensive militaire de 22 jours qu'Israël a lancée le 27 décembre contre le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.

"Beaucoup d'enfants ont été témoins d'une indicible violence contre leurs familles, et souffrent de troubles graves", a souligné la représentante de l'ONU, ajoutant que les combats ont provoqué des destructions massives de maisons, d'écoles, d'hôpitaux et d'infrastructures "qui ont aussi eu un impact dévastateur sur les enfants".

Israël a affirmé que l'objectif de son offensive était de mettre un terme aux tirs de roquettes du Hamas et d'autres organisations armées palestiniennes qui visent depuis de nombreuses années les agglomérations du sud de son territoire.

"Il ne fait pas de doute que les enfants de la région sud d'Israël vivent dans la crainte permanente d'attaques de roquettes, et la nécéssité pour eux d'un soutien psycho-social s'est nettement renforcée récemment", a d'autre part indiqué Mme Coomaraswamy.

"Tant à Gaza que dans le sud d'Israël, les enfants expriment par la colère et le désespoir qu'ils veulent être traités équitablement. Il est impératif que des enquêtes indépendantes et impartiales soient menées et que justice soit faite", a-t-elle ajouté.

"Les enfants veulent des réponses, et la communauté internationale doit les donner", a-t-elle conclu.