« Que nul ne cherche à semer la zizanie entre Michel Murr et son fils Élias, a-t-il ainsi lancé. Il y a une semaine (le ministre de la Défense) a pris sa décision de ne pas postuler à la députation et m'a informé que je serai candidat aux législatives. Il a ses propres raisons. En effet, il a des responsabilités à l'égard de l'armée, en tant que ministre de la Défense. De plus, il n'est toujours pas guéri des séquelles de l'attentat qui l'a visé. Ses blessures l'empêchent de se mêler aux gens et de recevoir les électeurs et les habitants du Metn. Je suis toujours en bonne santé et je vous informe que je mènerai la bataille électorale. »
S'exprimant après avoir tour à tour reçu l'ambassadrice des États-Unis, Michelle Sison, et l'ambassadeur d'Égypte, Ahmad Fouad el-Bidiaoui, Michel Murr a déclaré que les contempteurs du « bloc indépendant ont inventé le terme centriste ». « J'ai toujours revendiqué l'appartenance à un bloc indépendant enraciné dans le Metn-Nord, a-t-il poursuivi. C'est ce qui se passe au Kesrouan, à Jbeil, Baabda et Tripoli. Je ne suis en contact avec aucun candidat en dehors du Metn. Je n'ai pas vu Mansour el-Bone, Nehmat Frem et Nagib Mikati depuis longtemps. Ce sont mes amis mais je n'interviens dans aucune autre région que le Metn qui veut être représenté par des députés qui ne soient ni du 14 ni du 8 Mars. Mais comme cette région les terrifie, ils ont lancé cette campagne contre nous car ils ont complètement perdu leurs nerfs. Avons-nous besoin de leur autorisation pour nous présenter aux élections ? »
« Nous partirons du Metn qui est une région centrale, a lancé l'ancien ministre. Leurs hurlements devant les caméras ne feront que nous conforter dans nos positions. Nous mènerons notre bataille en tant que bloc indépendant, sans que ceci ne nous empêche de conclure des alliances. Cela fait plus de 20 ans que nous persévérons dans cette ligne. Je ne sais pas pourquoi ils nous ont insultés et accusés d'appartenir au 14 Mars. »
Les freluquets
« Notre ligne politique est totalement indépendante, a-t-il lancé. Il y a des forces qui n'appartiennent ni au 8 ni au 14 Mars et qui sont capables de faire élire des députés. Le chef de l'État ne présentera aucun candidat et ne soutient personne. (...) Voilà que certains demandent au président de la Chambre, Nabih Berry, de leur concéder des sièges à Jezzine. Est-il interdit pour lui de refuser leurs demandes tout en restant leur allié ? Sleimane Frangié va-t-il abandonner ses candidats dans le Nord ? Et moi je n'abandonnerai pas mes députés ! »
« En 2005, j'ai été la victime de mon alliance avec le général Aoun, a également affirmé Michel Murr. Nous avons abandonné nos députés, a-t-il dit d'un ton ironique, pour lui, sous prétexte que le général Aoun venait de Paris et ramenait avec lui des génies tels que Nabil Nicolas ou Camille Khoury ainsi que d'autres que je ne connais même pas. Nous avons payé le prix de notre alliance avec eux. Ces freluquets ne m'ont donné aucune voix. Ils ont biffé mon nom de leurs listes électorales ! »
Michel Murr a en outre indiqué que le Tachnag « respectera son alliance » avec lui. « Nous dévoilerons la liste de la modération chrétienne fin février, a-t-il lancé. Nous pourrions être 6, 7 ou 8 candidats, en fonction des alliances que nous conclurons. »
Et le député d'affirmer enfin que sa machine électorale « tourne à pleine vitesse, afin de parachever les préparatifs de la bataille des législatives ».