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Moyen Orient et Monde - Défense

La Russie accélère son retour en force dans l’ex-URSS

Sept anciennes républiques soviétiques acceptent la création de « forces armées collectives de réaction », afin de répondre à d'éventuelles menaces extérieures.
Illustration de la place retrouvée par les Russes dans ce qu'ils appellent « l'étranger proche », les présidents de six de ces États voisins (Arménie, Belarus, Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Kirghizstan), ex-composantes d'une URSS disparue fin 1991, ont décidé hier à Moscou avec leur homologue Dmitri Medvedev de créer des « forces armées collectives » afin de répondre à d'éventuelles menaces extérieures. La veille, la Russie avait coup sur coup signé avec le Belarus un accord sur la création d'un système unifié de défense antiaérienne et obtenu du Kirghizstan qu'il ferme une importante base militaire américaine mise en place en 2001 sur son territoire. La presse russe a, à cet égard, rappelé que Moscou souhaitait depuis longtemps la fermeture, annoncée officiellement mercredi, de ces installations, stratégiques pour l'approvisionnement de l'OTAN en Afghanistan, situées à l'aéroport Manas de Bichkek, non loin d'infrastructures de l'armée russe. Déjà, en novembre 2005, une base militaire également ouverte en 2001 par les États-Unis en Ouzbékistan, limitrophe du Kirghizstan, avait connu un sort similaire. La fermeture de Manas est « un gain géopolitique pour la Russie. L'influence de Moscou dans cette région se renforce », a expliqué Andreï Grozine, un expert de l'Asie centrale. D'autant que, parallèlement, une station radar modernisée par les militaires russes est remise en service mercredi dans la région kirghize de Tchouï. « Nous avons toute une série de projets et des intérêts que nous allons continuer de faire valoir auprès du gouvernement et de la population du Kirghizstan », a réagi hier l'ambassade des États-Unis à Bichkek. Une manière de montrer que les Américains n'ont aucune intention de baisser les bras malgré ces revers. Les journaux ont noté que le Kirghizstan, une contrée très pauvre, recevait en échange de la fermeture de Manas une importante aide financière de la Russie, qui sait utiliser l'arme économique pour arriver à ses fins. Comme cela a été le cas d'ailleurs au moment de la crise du gaz au début de l'année avec l'Ukraine prooccidentale à laquelle elle a finalement imposé ses règles.
Là aussi, l'image de la Russie s'était dégradée auprès des Occidentaux, qui avaient mis en doute sa fiabilité en tant que fournisseur d'hydrocarbures. Surtout qu'elle était déjà passée pour l'« agresseur » pendant la guerre d'août avec la Géorgie - pays rêvant d'adhérer à l'Alliance atlantique -, quand Tbilissi avait tenté de reprendre le contrôle par la force de l'Ossétie du Sud. Le Kremlin avait dépêché dans ce territoire séparatiste, dont elle avait ensuite reconnu l'indépendance, des troupes qui avaient infligé une sévère défaite aux Géorgiens.
Une autre ex-république soviétique du Caucase entretenant des relations privilégiées avec les États-Unis, l'Azerbaïdjan, a pour sa part « vivement protesté » en janvier contre de supposées ventes d'armes de la Russie à l'Arménie, principal allié de Moscou dans cette région.
Toujours dans leur « pré carré », les Russes suivent étroitement la situation en Moldavie, où la Transdniestrie russophone a remporté, avec leur soutien, une courte guerre d'indépendance après la chute de l'URSS. Moscou a fait en 2008 une nouvelle proposition, reposant sur une déclaration de neutralité permanente de Chisinau, en l'occurrence un engagement de non-adhésion à l'OTAN. En échange, la Transdniestrie repasserait sous souveraineté moldave en se voyant offrir une large autonomie.
Illustration de la place retrouvée par les Russes dans ce qu'ils appellent « l'étranger proche », les présidents de six de ces États voisins (Arménie, Belarus, Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Kirghizstan), ex-composantes d'une URSS disparue fin 1991, ont décidé hier à Moscou avec leur homologue Dmitri...
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