« Pour cela, a-t-il poursuivi, la population doit rester prudente dans son utilisation de l'eau, que ce soit pour l'usage domestique, pour l'irrigation ou dans l'industrie. Il faut éviter de pomper l'eau des nappes phréatiques, sauf quand le besoin se fait urgent, et limiter le gaspillage qui influe sur le niveau des eaux souterraines. Les agriculteurs doivent eux aussi faire attention et bien délimiter les surfaces cultivées, en prévision des dégâts que pourrait causer une aggravation de la crise. »
Et d'ajouter : « Les autorités concernées devraient surveiller l'utilisation de l'eau dans l'industrie, surtout dans les stations d'essence qui lavent les voitures, pour arriver à économiser un maximum d'eau, et ne pas laver abondamment les rues. »
Économiser l'eau. En effet, les appels pour économiser toutes les ressources et l'énergie se multiplient depuis longtemps dans le monde, paniqué à l'idée d'un changement radical dans sa manière de vivre. Il est bon d'en parler plus souvent au Liban. Mais à quoi bon demander aux individus de faire attention à leur consommation d'eau, quand la plus grande partie de l'eau de pluie qui tombe au Liban - des pluies de plus en plus rares en effet - va droit à la mer ? À quoi bon demander aux habitants de ce pays d'agir en bons citoyens quand, en contrepartie, au niveau des autorités, on attend toujours une stratégie nationale de préservation des ressources hydrauliques, la construction de barrages, la réduction du gaspillage au niveau des canalisations vétustes ?... À quoi bon recommander de ne pas laver les rues quand celles-ci sont inondées de facto à la moindre averse ?
Le changement climatique provoque une « crise grave », et il serait bon de réagir à tous les niveaux.