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Politique - Analyse

En plein rééquilibrage régional, la tentation du come-back sunnite

Vingt ans après l’assassinat de Rafic Hariri, la communauté est face à « un contexte propice » pour regagner une position centrale sur l’échiquier politique.

En plein rééquilibrage régional, la tentation du come-back sunnite

Le mufti Abdel Latif Deriane vote aux élections du Conseil supérieur sunnite, le 1er octobre 2023. Photo Hussam Shbaro

Ça bouge dans les milieux sunnites. Samedi 5 juillet, le mufti de la République, Abdellatif Deriane, est attendu à Damas où il doit s’entretenir avec le président syrien, Ahmad el-Chareh, sept mois après la chute de la dictature de Bachar el-Assad. « Une simple visite de félicitations, ni plus ni moins », assurent les milieux de la plus haute instance sunnite à notre journal. Sauf que, notamment parce qu’il intervient quelques jours après la hausse de ton du mufti, qui a qualifié d’inacceptable « toute marginalisation des sunnites » au Liban, il est difficile de passer outre la dimension politique de ce déplacement. D’autant qu’entre la chute du régime Assad et l’érosion de l’influence iranienne au Proche-Orient, le rééquilibrage régional en cours offre à la communauté sunnite une rare opportunité de faire son « come-back ».« Le mufti a...
Ça bouge dans les milieux sunnites. Samedi 5 juillet, le mufti de la République, Abdellatif Deriane, est attendu à Damas où il doit s’entretenir avec le président syrien, Ahmad el-Chareh, sept mois après la chute de la dictature de Bachar el-Assad. « Une simple visite de félicitations, ni plus ni moins », assurent les milieux de la plus haute instance sunnite à notre journal. Sauf que, notamment parce qu’il intervient quelques jours après la hausse de ton du mufti, qui a qualifié d’inacceptable « toute marginalisation des sunnites » au Liban, il est difficile de passer outre la dimension politique de ce déplacement. D’autant qu’entre la chute du régime Assad et l’érosion de l’influence iranienne au Proche-Orient, le rééquilibrage régional en cours offre à la communauté sunnite une rare opportunité...
commentaires (5)

Au lieu de procéder à la reconstruction du pays labouré par la guerre, de rétablir l'infrastructure délabrée, d'améliorer le niveau de vie des millions de pauvres, d'aider au retour des millions de citoyens qui ont fui les affres de la guerre...etc etc etc , le gouvernement provisoire bancal à Damas a préféré décapiter les statues d'al-Ma'arri, Zuhayr ibn Abi Sulma, Abou Firâs al-Hamadâni, Ibrâhîm Hanâno, 'Adnân al-Mâliki... Mieux, ses sbires ont arraché le sabre de la statue de Salâh al-Dîn al-Ayyûbi et démoli la statue des Martyrs .(Piqué chez un ami )

Chucri Abboud

18 h 46, le 04 juillet 2025

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Commentaires (5)

  • Au lieu de procéder à la reconstruction du pays labouré par la guerre, de rétablir l'infrastructure délabrée, d'améliorer le niveau de vie des millions de pauvres, d'aider au retour des millions de citoyens qui ont fui les affres de la guerre...etc etc etc , le gouvernement provisoire bancal à Damas a préféré décapiter les statues d'al-Ma'arri, Zuhayr ibn Abi Sulma, Abou Firâs al-Hamadâni, Ibrâhîm Hanâno, 'Adnân al-Mâliki... Mieux, ses sbires ont arraché le sabre de la statue de Salâh al-Dîn al-Ayyûbi et démoli la statue des Martyrs .(Piqué chez un ami )

    Chucri Abboud

    18 h 46, le 04 juillet 2025

  • Le mufti craint la « marginalisation » de sa communauté pendant que les minorités comme les chrétiens, les Druzes, les kurdes et les alaouites ont peur d’être fagocités par le torrent sunnite de la région. La maltraitance des coptes d’Égypte en est l’exemple le plus vivant.

    Hitti arlette

    12 h 49, le 04 juillet 2025

  • Les Sunnites n'ont pas besoin d'aller a Damas ou a Riyad pour avoir un rôle au Liban. Ils l'ont déjà a travers la constitution. C'est a Baabda, le sérail ou a la place de l’étoile qu'ils doivent adresser leurs demandes. C'est a travers les institutions de l’état Libanais et des élections qu'ils doivent mener leurs combats. Si les erreurs du passé ne leur ont rien appris alors les Chrétiens souverainistes ont raison de clamer que leur Liban n'est pas le même. Nous devons arrêter d'amener le loup dans la bergerie et rassurer la bergerie et tous les moutons qui s'y trouvent. Capish Deriane ?

    Pierre Christo Hadjigeorgiou

    10 h 04, le 04 juillet 2025

  • ouf...la fin de notre monde.

    Marie Claude

    09 h 22, le 04 juillet 2025

  • Dans un pays où le confessionnalisme est le seul moyen de gouvernement, on comprend l’attitude du mufti Derian, même si l’on ne l’approuve pas. Marginalisés par les armes chiites les sunnites veulent bien profiter de la défaite du hezbollah et du recul de son allié- vassal le CPL, pour redorer leur blason. C’est ça la politique chez nous. Le hezbollah a attaqué les quartiers sunnites le 7 mai et michel aoun a stupidement déclaré qu’il avait un billet d’avion one way pour saad hariri, se mettant à dos la communauté de ce dernier. Malheureux pays mené par l’égo des uns et des autres.

    Goraieb Nada

    06 h 13, le 04 juillet 2025

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