De la Fête de la musique à Queen en live, des Mille et Une Nuits revisitées par Caracalla à Brad Pitt sur les circuits de F1 : voici nos recommendations culturelles du moment. Photos DR
Malgré tout… la Fête de la musique
De Saïda à Tripoli, en passant par Beyrouth et Jounieh, du Chouf à Zahlé et Baalbeck, la 25e édition de la Fête de la musique promet d’être bien plus qu’un simple rendez-vous festif. Du 20 au 22 juin, l’Institut français et ses partenaires organisent des événements gratuits et ouverts à tous.
Le concert principal se déroulera à ciel ouvert le 21 juin dans les jardins de la Bibliothèque nationale à Sanayeh (Hamra) et réunira plusieurs artistes libanais émergents. Vous y trouverez également un marché musical proposant vinyles et pépites sonores.
À Tripoli, les rues du Mina accueilleront, le 20 juin, les concerts de Cecile and the Band, Bazar et DJ K-NAZ, tandis que Deir el-Qamar s’animera le 21 juin avec une déambulation musicale dans toute la ville, suivie d’une soirée live avec Talia Lahoud, Choufna Band, Atraba Band et plusieurs chorales.
« God Save The Queen » ... et Mercury
« Le meilleur Queen depuis Queen » : un pari audacieux pour une troupe argentine qui se produira le 10 juillet dans le cadre du festival Beirut Holidays. « God Save The Queen » (ou « Dios Salve a La Reina » à l’origine) est plus qu’un concert : il se veut un hommage vivant au groupe de rock légendaire qui a bercé le monde des années 1970-1980 avec We Will Rock You ou encore Bohemian Rhapsody.
La troupe, qui fête ses 27 ans mais continue d’éblouir les fans à l’international – de l’Amérique au Japon – débarque au Waterfront avec ses lumières chorégraphiées et une ambiance électrisante, avec la promesse de faire revivre les hymnes de Queen comme jamais auparavant. Pour incarner l’emblématique Freddie Mercury, c’est Pablo Padin qui prête sa voix et son apparence – jusque dans les moindres détails, dit-on.
« La Théorie du bourdon » magique
On le connaît sous l’alias de « Grosso Modo » quand il nous emmène dans « les balades de son imagination » sur les réseaux. Paul Joubert a publié en mai son deuxième roman, La Théorie du bourdon, un conte fantaisiste qui défie notre esprit.
D’ailleurs, pour refléter au mieux l’ADN de la poésie urbaine qu’il partage, l’auteur commence son ouvrage un peu comme il commence ses vidéos : « En me baladant dans la vie, je n’ai pas tout compris… »
Ce nouveau roman raconte l’histoire d’un enfant, Peter, qui, «comme tous les enfants, a un superpouvoir : il sait voler». Il tentera de préserver sa singularité au fil des années, mais les rêves de la cour de récré survivent rarement au monde des adultes. La Théorie du bourdon est une odyssée des rêves d’enfants devenus adultes malgré eux.
Les ailes ouvertes de Ghylan el-Safadi
La huppe, oiseau d’une beauté saisissante, fascine les cultures depuis l’Antiquité. Dans l’Égypte ancienne, elle était vénérée comme un symbole de chance et de protection, gardienne contre le mal. Dans la mythologie grecque, la huppe était associée à la fertilité, au renouveau et à l’abondance, marquant le passage des saisons rudes à l’arrivée luxuriante du printemps.
À l’exposition The Hoopoe’s Tale, Ghylan el-Safadi ne se contente pas d’exploiter le symbolisme de l’oiseau : il lui fait parler le langage des couleurs, des textures et de l’imaginaire. L’artiste syrien voit en la huppe une conteuse de tous les aspects de la vie : ses luttes, ses joies, sa solitude et sa relation au monde.
L’exposition reste ouverte au public jusqu’au 5 juillet au Maya Art Space à Beyrouth.
« Mission: Impossible », clap de fin épique
Après près de trois décennies à défier les lois de la gravité, Ethan Hunt tire sa révérence et livre son ultime combat.
The Final Reckoning marque la fin d’une saga culte, portée par l’adrénaline, les cascades folles et un besoin constant de se surpasser, devenu rare à Hollywood.
Réalisé par Christopher McQuarrie, ce chapitre promet un final grandiose, entre cascades insensées et tensions explosives. À 61 ans, Tom Cruise repousse encore les limites du possible en réalisant lui-même ses cascades les plus extrêmes : sauts en parachute, voltiges à moto, scènes de poursuite… livrant une performance aussi physique qu’émotive.
Plus qu’un film d’action, cette ultime mission est un hommage au cinéma de grand spectacle.
En salle jusqu’au 24 juin, au moins, pour un dernier saut dans le vide.
1001 nuits de rêve signées Caracalla
Du 20 juin au 22 août, le Théâtre Caracalla de Beyrouth dévoile une nouvelle version des Mille et Une Nuits et, cette fois encore, la troupe emblématique repousse les frontières du spectacle total.
Dans cette création inédite, les récits de Shéhérazade deviennent le fil conducteur d’un voyage sensoriel, visuel et musical, entre rêve oriental et émotion contemporaine. Théâtre, danse contemporaine et musique traditionnelle fusionnent pour raconter, scène après scène, des histoires à la fois universelles et merveilleuses.
Si la fameuse dabké et l’énergie communicative de la troupe sont bien au rendez-vous, cette nouvelle mise en scène surprend par ses respirations plus intimes, jouant la carte du sensible et de la poésie. Le tout dans un langage scénique où le corps raconte autant que la voix.
Une création unique, pour petits et grands. Un rendez-vous à ne pas manquer, entre rêve et réalité.
Shéhérazade au milieu des vignes
Les collines d’IXSIR accueilleront les 10 et 11 juillet à 19h30, à l’instant où la vigne se teinte d’or, Shéhérazade, un spectacle orchestral et théâtral imaginé par le Maestro Harout Fazlian.
Inspirée des Mille et Une Nuits, cette création mêle musique symphonique et récit poétique dans un cadre naturel saisissant.
Portée par l’Orchestre Firdaus, premier ensemble professionnel entièrement féminin de la région MENA, l’œuvre de Rimsky-Korsakov y rencontre les voix de Jana Abi Ghosn et Jalal Chaar, sur un texte d’Henri Zoghaib. Ensemble, ils redonnent vie aux légendes orientales dans une mise en scène où la nature devient actrice du spectacle.
Ce rendez-vous se veut autant musical que visuel, avec l’ambition de faire dialoguer Orient et Occident.
F1, ou quand Brad Pitt met le turbo
Brad Pitt revient en pole position dans F1, le film événement réalisé par Joseph Kosinski, réalisateur de Top Gun:Maverick.
À l’affiche dès le 26 juin – également disponible sur Apple TV – ce thriller d’action repousse les limites du réalisme et plonge l’acteur dans l’univers féroce de la Formule 1.
Tourné en conditions réelles sur des circuits mythiques pendant de vrais Grands Prix, F1 redéfinit la frontière entre cinéma et sport.
Formé par la légende vivante Lewis Hamilton, septuple champion du monde, Pitt incarne Sonny Hayes, un ancien pilote de Formule 1 ayant tiré sa révérence après un grave accident dans les années 1990. Bien plus tard, il est rappelé pour reprendre le volant et servir de mentor à Joshua Pearce, un jeune pilote prometteur interprété par Damson Idris.
Immersion totale et rythme effréné : un grand spectacle à ne pas manquer.
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