Le logo de la MEA sur l’un de ses avions à l’aéroport Charles de Gaulle, le 9 avril 2024. Photo : Philippe Hage Boutros.
La Middle East Airlines (MEA) a annoncé qu’elle prolongeait, pour un jour de plus au moins, la suspension de ses vols entre l’Aéroport international de Beyrouth (AIB) et ceux de Bagdad et d’Erbil, l’espace aérien irakien restant fermé, du moins pour les vols commerciaux, depuis le début de la guerre entre Israël et l’Iran il y a huit jours.
« En raison de la fermeture continue de l’espace aérien irakien, la MEA annonce l’annulation de ses vols à destination de l’Irak (Bagdad et Erbil) le samedi 21 juin 2025 », peut-on lire dans un communiqué. Les vols en question sont les ME320, ME322 et ME323 reliant Beyrouth à Bagdad, ainsi que les ME324 et ME325 entre Beyrouth et Erbil.
La compagnie aérienne a aussi programmé un vol spécial lundi vers l'aéroport de Diyarbakir, dans l'est de la Turquie, pour rapprocher autant que possible les voyageurs souhaitant se rendre à Erbil, situé à « environ 7 h de route », selon un message transmis aux agences de voyage, qui précise qu'il s'agit d'un vol simple devant quitter Beyrouth lundi à 17h. Le billet est vendu à 340 dollars en classe économique, la seule proposée. La MEA n'a pas publiquement communiqué sur ce vol.
Aéroport mixte
Selon le site AC-U-KWIK, opéré par la société américaine Aviation International News, l'aéroport turc de Diyarbakır est un petit aéroport mixte, militaire et civil. Il est desservi principalement par des vols domestiques et quelques lignes internationales.
L’Irak a fermé son espace aérien dans la foulée des premières frappes israéliennes de la nuit du 12 au 13 juin sur le territoire iranien, auxquelles Téhéran a répondu par des tirs de missiles. Les échanges de tirs se poursuivent depuis.
À l’heure actuelle, Israël et l’Iran ont également fermé leurs espaces aériens respectifs, poussant de nombreuses compagnies à suspendre leurs liaisons avec les aéroports de ces deux pays. Le Liban, de son côté, n’a fermé son espace aérien que ponctuellement, obligeant certaines compagnies à modifier leurs horaires de vol, tandis que d’autres ont préféré suspendre leurs liaisons, le temps d’observer l’évolution de la situation. D’autres compagnies, comme Turkish Airlines ou Etihad, ont repris des vols réguliers vers Beyrouth. Selon un voyagiste, l’offre est actuellement plus importante que la demande.
Trois vols opérés par la compagnie Iraqi Airways ont rapatrié jeudi des Libanais bloqués en Irak.