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Dernières Infos - Turquie

Amnesty réclame une enquête sur des « violences policières » contre des manifestants

Cette photo distribuée, prise et diffusée par le bureau de presse de la présidence turque le 19 juin 2025, montre le président turc Recep Tayyip Erdogan saluant ses partisans lors de la cérémonie de remise des 250 000 logements post-séisme à Kahramanmaras. Photo AFP/ Mustafa Kamaci / Bureau de presse de la présidence turque.

Amnesty International a réclamé jeudi aux autorités turques une enquête sur des allégations de « violences policières » lors d'une vague de manifestations survenue au printemps en Turquie, affirmant que « certaines pourraient s'apparenter à des actes de torture ».

L'arrestation le 19 mars du maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, opposant au président Recep Tayyip Erdogan, avait déclenché une contestation d'une ampleur inédite depuis douze ans dans le pays.

« Nos conclusions révèlent des preuves accablantes de recours illégal et fréquent à la force (...) Les autorités ont utilisé du gaz lacrymogène, du gaz poivre, des projectiles à impact cinétique et des canons à eau contre des personnes qui ne faisaient qu'exercer leurs droits », affirme Esther Major, une responsable d'Amnesty International, citée dans un communiqué.

« Les violations recensées constituent un traitement cruel, inhumain ou dégradant et, dans certains cas, pourraient s'apparenter à de la torture », affirme la directrice adjointe des recherches pour l'Europe de l'ONG, qui demande une « enquête rapide ».

Les autorités avaient indiqué avoir arrêté près de 1.900 personnes, accusées pour la plupart de participation à des rassemblements illégaux. La grande majorité d'entre eux ont été libérés depuis.

Amnesty dit avoir « authentifié des dizaines de vidéos montrant des manifestant.e.s frappés, roués de coups de pied et traînés par terre (...), même lorsqu'ils se dispersaient, ne résistaient pas ou étaient déjà immobilisés ».

L'ONG affirme que certains « ont été visés par des canons à eau, des tirs de gaz lacrymogène et des projectiles à impact cinétique (...), souvent à très courte distance et en direction de la tête ou du haut du corps, en violation du droit ».

L'un de ces manifestants a dû subir une opération de la rétine, et pourrait ne pas retrouver l'usage d'un oeil, affirme Amnesty. En outre, « des menaces de violences, y compris sexuelles, ont également été signalées », écrit l'ONG.


Amnesty International a réclamé jeudi aux autorités turques une enquête sur des allégations de « violences policières » lors d'une vague de manifestations survenue au printemps en Turquie, affirmant que « certaines pourraient s'apparenter à des actes de torture ».
L'arrestation le 19 mars du maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, opposant au président Recep Tayyip Erdogan, avait déclenché une contestation d'une ampleur inédite depuis douze ans dans le pays.
« Nos conclusions révèlent des preuves accablantes de recours illégal et fréquent à la force (...) Les autorités ont utilisé du gaz lacrymogène, du gaz poivre, des projectiles à impact cinétique et des canons à eau contre des personnes qui ne faisaient qu'exercer leurs droits », affirme...