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Politique - Diplomatie

Le secrétaire général adjoint aux opérations de paix de l’ONU au Liban : la Finul en ligne de front diplomatique

Alors que la guerre ouverte entre Israël et l’Iran bouleverse l’équilibre régional, l'objectif de la visite de Jean-Pierre Lacroix est d'évaluer le rôle de la force internationale sur un front sud de plus en plus instable, défendre la résolution 1701, et tenter de préserver un mince filet de stabilité dans un contexte explosif.

Le secrétaire général adjoint aux opérations de paix de l’ONU au Liban : la Finul en ligne de front diplomatique

Des Casques bleus de la Finul lors d'une commémoration sur la base de Naqoura, au Liban-Sud, le 29 mai 2025. Photo Mahmoud Zayyat / AFP

Le sud du Liban, théâtre d’affrontements quasi-quotidiens entre le Hezbollah et l’armée israélienne depuis octobre 2023, reste au cœur des préoccupations diplomatiques des Nations unies. La visite du chef des opérations de paix de l’ONU, amorcée cette semaine, intervient dans un climat de tension extrême, alors que les frappes israéliennes contre des cibles en Iran ont déclenché une série de représailles, alimentant la crainte d’une guerre régionale généralisée.

Sur le terrain, le secrétaire général adjoint aux opérations de paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, doit rencontrer le personnel de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), les autorités libanaises ainsi que des diplomates internationaux afin de faire le point sur la mise en œuvre de la résolution 1701, adoptée en 2006 à la suite de la guerre Israël-Hezbollah. Ce texte, toujours en vigueur, vise à empêcher une reprise des hostilités en imposant un cessez-le-feu, le déploiement de l’armée libanaise dans le sud et le désarmement de tous les groupes armés non étatiques.

Réalités du terrain

Mais les réalités du terrain sont loin des objectifs initiaux. La Finul, dont les effectifs avoisinent les 10 000 Casques bleus, fait face à des restrictions croissantes de mouvement, à des zones d’accès interdites et à des violations quotidiennes de la trêve avec Israël, qui frappe presque quotidiennement le Sud.

Le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, l’a récemment souligné : «La situation le long de la Ligne bleue n’est pas revenue à un état de stabilité. Le travail de la Finul depuis les années 1978 parle de lui-même.» Ce rappel vise à défendre le rôle crucial de la mission, dont l’efficacité est remise en question dans certains milieux diplomatiques. En effet, des médias israéliens rapportaient récemment que les États-Unis envisageraient de revoir leur soutien à la Finul. Aucune décision officielle n’a été annoncée, mais l’inquiétude grandit à l’approche du renouvellement du mandat de la mission, prévu pour fin août.

Importance stratégique de la visite

Face à l’enlisement diplomatique et au risque d’escalade, la visite de Jean-Pierre Lacroix revêt une importance stratégique. Il plaidera, lors de ses entretiens avec les autorités libanaises et les représentants internationaux à Beyrouth, pour une coopération renforcée, la réaffirmation des engagements de toutes les parties à la résolution 1701, et la nécessité de protéger les acquis encore fragiles du maintien de la paix. Il doit s'entretenir avec le ministre libanais des Affaires étrangères, Joe Raggi, mercredi à 15h.

Car au-delà du Liban, c’est la stabilité de l’ensemble du Moyen-Orient qui est en jeu. Le gouvernement libanais multiplie les appels à la retenue et à la désescalade, conscient que le pays risque d’être happé par un conflit régional qu’il ne maîtrise pas.

La mission de Jean-Pierre Lacroix pourrait ainsi peser dans les débats à venir au Conseil de sécurité, où se jouera le sort de la Finul. Dans un contexte de guerre ouverte entre Israël et l’Iran, l’enjeu dépasse le sud Liban : il touche à l’avenir même du rôle des Nations unies dans une région au bord de la conflagration.

Le sud du Liban, théâtre d’affrontements quasi-quotidiens entre le Hezbollah et l’armée israélienne depuis octobre 2023, reste au cœur des préoccupations diplomatiques des Nations unies. La visite du chef des opérations de paix de l’ONU, amorcée cette semaine, intervient dans un climat de tension extrême, alors que les frappes israéliennes contre des cibles en Iran ont déclenché une série de représailles, alimentant la crainte d’une guerre régionale généralisée.Sur le terrain, le secrétaire général adjoint aux opérations de paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, doit rencontrer le personnel de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), les autorités libanaises ainsi que des diplomates internationaux afin de faire le point sur la mise en œuvre de la résolution 1701, adoptée en 2006 à la...
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