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Dernières Infos - Guerre Israël-Iran

La baisse des importations de gaz naturel israélien vers l'Égypte perturbe les productions industrielles


La baisse des importations de gaz naturel israélien vers l'Égypte perturbe les productions industrielles

Le champ de gaz naturel du Leviathan au large d'Israël. Photo d'archives AFP / JACK GUEZ

Les importations de gaz naturel israélien en Egypte ont baissé en raison de la suspension des opérations sur plusieurs champs gaziers au large d'Israël, sur fond d'escalade entre l'Etat hébreu et l'Iran, impactant l'industrie égyptienne et notamment les producteurs d'engrais, qui ont été forcés d'interrompre leurs activités vendredi dernier, selon des sources industrielles à Reuters.

En réponse, un plan d’urgence a été mis en œuvre, donnant la priorité à certaines allocations de gaz, notamment en réduisant l’approvisionnement à des industries spécifiques, a déclaré le ministère égyptien du Pétrole dans un communiqué. Les centrales électriques ont augmenté au maximum leur consommation de fioul, a ajouté le ministère, et certaines installations sont passées au diesel afin de préserver la stabilité du réseau gazier et d’éviter les réductions de charge électrique. Le ministère n’a pas indiqué de date pour un retour à la normale de l’approvisionnement en gaz, ont précisé les sources.

Leviathan et Karish, deux des principaux champs gaziers israéliens, ont été fermés vendredi. Un troisième champ, Tamar, est resté opérationnel, selon un analyste du secteur interrogé par Reuters. Le ministère israélien de l’Énergie a confirmé à Reuters que l’approvisionnement normal en gaz naturel était perturbé, ce qui a notamment entraîné une suspension temporaire des exportations. Il a ajouté qu’il ferait tout son possible pour reprendre l’approvisionnement dès que possible.

Le Premier ministre égyptien, Moustapha Madbouly, a déclaré de son côté que Le Caire suivait de près l’évolution de la situation régionale et cherchait à augmenter ses stocks stratégiques de diverses denrées, avant de tenir une réunion avec les hauts responsables du secteur énergétique et de la banque centrale. Dans un communiqué, le ministre du Pétrole, Karim Badawi, a indiqué que son ministère travaillait à garantir un approvisionnement stable en gaz pour les centrales électriques. Il a précisé que des cargaisons de gaz avaient déjà été contractées et que des réserves de fioul avaient été constituées, tandis que des efforts étaient en cours pour mettre en service les unités flottantes de stockage et de regazéification (FSRU) amarrées. L’Égypte a reçu trois FSRU, mais une seule injecte actuellement du gaz dans le réseau national, selon Badawi, tandis que les deux autres sont en cours de préparation et de raccordement aux ports.

M. Madbouly a souligné que, lorsque les trois unités seront opérationnelles, la capacité combinée quotidienne de regazéification de l’Égypte atteindra 2 250 millions de pieds cubes, soit plus du double de celle de l’année dernière. Il a ajouté que l’Égypte espérait encore louer une quatrième unité, à utiliser en cas d’urgence.

Depuis le déclin de sa production propre en 2022, l’Égypte dépend de plus en plus du gaz israélien. Celui-ci représente entre 40 et 60 % des importations totales de gaz du pays, et environ 15 à 20 % de sa consommation, selon les données de la Joint Organisations Data Initiative (JODI). Cette semaine, l’Égypte a signé des accords avec des entreprises énergétiques et des maisons de négoce pour l’achat d’au moins 150 cargaisons de gaz naturel liquéfié, soit les plus importantes importations de son histoire, pour un montant total de plus de 8 milliards de dollars aux prix actuels.


Cette dépêche est une traduction, réalisée par L'Orient-Le Jour, d'une information publiée en anglais par l'agence Reuters.

Les importations de gaz naturel israélien en Egypte ont baissé en raison de la suspension des opérations sur plusieurs champs gaziers au large d'Israël, sur fond d'escalade entre l'Etat hébreu et l'Iran, impactant l'industrie égyptienne et notamment les producteurs d'engrais, qui ont été forcés d'interrompre leurs activités vendredi dernier, selon des sources industrielles à Reuters.En réponse, un plan d’urgence a été mis en œuvre, donnant la priorité à certaines allocations de gaz, notamment en réduisant l’approvisionnement à des industries spécifiques, a déclaré le ministère égyptien du Pétrole dans un communiqué. Les centrales électriques ont augmenté au maximum leur consommation de fioul, a ajouté le ministère, et certaines installations sont passées au diesel afin de...